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Six nations 2023 : un jeu varié, l'imprévisible Finn Russell, des complexes oubliés... L'Ecosse en quatre infos

L'Ecosse démarre son Tournoi des six nations contre l'Angleterre, samedi.
Article rédigé par Maÿlice Lavorel, franceinfo: sport
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
Les Ecossais après leur victoire contre l'Angleterre dans le Tournoi des six nations, à Edinburgh, le 5 février 2022. (ANDY BUCHANAN / AFP)

Une édition spéciale une année de Coupe du monde, la France remet son titre en jeu... C'est une édition 2023 du Tournoi des six nations pleine d'enjeux qui démarre les 4 et 5 février. Jusqu’au coup d'envoi des premiers matchs, franceinfo: sport vous présente les six nations engagées. Après la France, et le pays de Galles, et l'Angleterre, voici l'Ecosse.

La dynamique : l'Ecosse sait battre les gros

Ces dix dernières années, la meilleure performance écossaise est une troisième place, atteinte à deux reprises, en 2013 et en 2018. A l'opposé, ils ont terminé avec la cuillère de bois en 2015. Mais en 2022, les hommes de Gregor Townsend ont terminé quatrièmes, avec le même nombre de points que le troisième, l'Angleterre. Tombeur des Anglais ces deux dernières années, de la France il y a deux ans, du pays de Galles il y a trois ans, le XV du Chardon, avec trois matchs à domicile cette année, a une belle carte à jouer, avec notamment la réception de l'Irlande, la dernière grande nation qu'elle doit accrocher à son tableau de chasse récent. Le dernier succès de l'Ecosse dans le Tournoi remonte à 1999. 

La force : un jeu varié et imprévisible

L'Ecosse est une équipe qui étonne. En retrait par rapport aux grandes nations européennes, le XV du chardon est tout de même capable de surprendre. "On sait qu’elle ne peut probablement pas gagner le tournoi, mais elle peut faire quelques matchs exceptionnels. C’est toujours 50-50 contre les Ecossais", estime Vincent Clerc. 

Pour ce faire, les Ecossais s'appuient notamment sur un jeu débridé et varié, mis en place et travaillé depuis 2017 par Gregor Townsend, le sélectionneur avec le plus d'ancienneté des Six nations. "L’Ecosse veut toujours mettre du volume de jeu, ça court quand les joueurs ont le ballon, ils peuvent mettre leurs adversaires en difficulté", ajoute le consultant France Télévisions. Sur les trois dernières éditions, ils ont ainsi réussi à battre l'Angleterre, la France et le pays de Galles à l'extérieur.

La faiblesse : une progression encore limitée

Malgré des coups d'éclat, les Ecossais ne parviennent pas à se mêler à la bataille pour la victoire finale. Depuis le passage à six équipes en 2000, ils n'ont jamais fait mieux que troisièmes. "On ne sait jamais trop le niveau qu'ils ont en réalité", relativise Dimitri Yachvili, consultant France Télévisions. "J'ai l'impression qu'ils stagnent un peu, avec des résultats plus irréguliers, ils sont moins constants dans l’effort", poursuit-il. Ces derniers mois, les Ecossais ont aussi été plombés par leur indiscipline (quatre cartons jaunes lors de la tournée d'automne) qu'ils doivent corriger pour espérer prendre le contrôle de leurs matchs.

Le joueur à suivre : Finn Russell en patron

Joueur bien connu des habitués du Top 14, Finn Russell est un élément indispensable du collectif écossais. Titulaire indiscutable à l'ouverture, il est autant précieux pour diriger le jeu que pour passer les points au pied. Le joueur de 30 ans a d'ailleurs été l'un des grands artisans des deux dernières prestigieuses victoires écossaises contre l'Angleterre (14 points inscrits sur 31). Dans un moment charnière de sa carrière, alors qu'il vit sa dernière saison sous le maillot du Racing 92 avant de rejoindre Bath, Finn Russell voudra sans doute guider l'Ecosse vers de nouveaux exploits.

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