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Tournoi des six nations : le Grand Chelem des Bleus en six chiffres marquants

Des statistiques impressionnantes d'Anthony Jelonch au nombre d'essais marqués par les trois-quarts, ces données expliquent en grande partie pourquoi le XV de France a décroché un nouveau Grand Chelem, samedi soir.

Article rédigé par Elio Bono
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
La joie des Bleus après la conquête du Grand Chelem contre l'Angleterre, le 19 mars 2022, lors du dernier match du Tournoi des six nations. (THOMAS SAMSON / AFP)

La victoire des Bleus contre l'Angleterre, samedi 19 mars (25-13), a mis fin à une longue disette. La dernière fois que les Bleus avaient conquis le Grand Chelem, en 2010, Nicolas Sarkozy était président de la République, les Girondins de Bordeaux en quarts de finale de Ligue des champions et Romain Ntamack scolarisé en sixième. Vous l'avez compris, l'exploit est suffisamment rare pour que l'on y revienne en chiffres.

11 joueurs titulaires cinq fois

Cyril Baille, Julien Marchand, Uini Atonio, Cameron Woki, Paul Willemse, Anthony Jelonch, Grégory Alldritt, Antoine Dupont, Romain Ntamack, Gaël Fickou et Melvyn Jaminet ont tous démarré les cinq matchs du Tournoi. De plus, Jonathan Danty et Gabin Villière (blessés), ainsi que Damian Penaud (touché par le Covid-19) ont été titulaires quatre fois. Il en faudra beaucoup pour fissurer une telle colonne vertébrale.

7 essais encaissés : une défense de fer

Avec l'apport du spécialiste Shaun Edwards, ce XV de France et ses 73 points concédés, dont sept essais, est plus rideau de fer que ligne Maginot. Seule l'Irlande (quatre essais encaissés, dont trois à Saint-Denis) s'avère plus hermétique. Très incisifs au plaquage (84% de réussite), les Bleus ont rayonné dans l'exercice du grattage, contestant de nombreux ballons au sol. La deuxième période à Cardiff (aucun point encaissé) est un modèle du genre. Par rapport aux deux précédentes campagnes de l'ère Galthié, les progrès sont considérables (13 essais encaissés en 2020, dix en 2021).

0 carton concédé : une discipline en net progrès

N'importe quel entraîneur vous le dira : en rugby, la discipline est le nerf de la guerre. Les Bleus affichent une rigueur militaire en la matière, puisqu'aucun d'entre eux n'a écopé du moindre carton durant la compétition. En comparaison avec les crus 2020 (un rouge, quatre jaunes) et 2021 (un rouge, trois jaunes), les progrès s'avèrent énormes. Avec 47 pénalités concédées, ils se classent au deuxième rang, derrière l'Italie (46). L'arrivée de l'ancien arbitre international Jérôme Garcès, dans le staff depuis un an, porte ses fruits.

71% des essais inscrits par des trois-quarts

A l'arrière, la vie est belle. Tout au long de la compétition, les trois-quarts français se sont régalés du travail d'un paquet d'avants intouchable. Douze des dix-sept essais ont été inscrits par des joueurs des lignes arrière. Cerise sur le gâteau, les ailiers Gabin Villière et Damian Penaud ont chacun plongé trois fois dans l'en-but, pour réaliser le meilleur total du Tournoi avec l'Irlandais James Lowe. Bref, le French flair a frappé.

64 plaquages : inusable Anthony Jelonch

Il s'est démultiplié. Avec 64 plaquages (troisième total du Tournoi), le flanker Anthony Jelonch n'a cessé de découper ses adversaires, soit une moyenne de 13 plaquages par match. Son taux de réussite, de l'ordre de 90%, est aussi éloquent. Que dire de son temps de jeu ? Il n'a été remplacé qu'une fois, en Ecosse, faisant de lui le deuxième avant le plus utilisé derrière son ami gersois Grégory Alldritt (374 et 390 minutes). Colossal pour un joueur du pack, dans un rugby international des plus rugueux. Et dire que sans l'absence de Charles Ollivon, il n'aurait peut-être pas joué...

Anthony Jelonch plaque l'Irlandais Joey Carbery, le 12 février 2022, au Stade de France, lors du Tournoi des six nations. (ADAM DAVY / MAXPPP)

92% de touches gagnées : les coqs français excellent dans les airs

Contrairement à la démonstration de force contre les All Blacks, on n'a guère vu de ballons portés s'écrouler dans l'en-but. Mais sur ce Tournoi, la touche française a joué avec brio son rôle de rampe de lancement, à l'origine d'essais. Avec seulement six ballons égarés sur 70 lancers, les Bleus ont régné dans les airs. Le deuxième ligne de fortune Cameron Woki, dont on ne cessera de rabacher l'aisance dans la cage, a réceptionné 24 ballons en touche. Seul l'Italien Federico Ruzza (28 prises) a fait mieux.

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