France-Fidji : les Bleus enchaînent une deuxième victoire en préparation, à trois semaines de la Coupe du monde de rugby
On commence à y voir plus clair. A 20 jours du coup d'envoi de la Coupe du monde, l'équipe de France a poursuivi sa préparation par une victoire face aux Fidji (34-17), samedi 19 août à Nantes. Avec une équipe remaniée, par rapport aux titulaires habituels alignés face à l'Ecosse la semaine précédente (30-27), les Bleus ont dominé des Fidjiens coriaces et enchaîné un deuxième succès. A deux jours de l'annonce de la liste des 33 hommes sélectionnés pour le Mondial, plusieurs joueurs en ballotage se sont montrés à leur avantage.
Parce qu’il s’agit du thème du moment, les Bleus ont confirmé leur montée en puissance. Celle-ci s’est particulièrement matérialisée dans la gestion du scénario : une semaine après avoir subi le retour détonnant des Ecossais à Saint-Etienne, les Français, ont cette fois, conservé sans encombre leur avantage. Malgré une adversité moindre, le déroulé et le sérieux affichés n'en restent pas moins prometteurs, surtout eu égard aux nombreuses rotations effectuées par le staff pour l'occasion.
Mauvaka sait tout faire
L'équipe alignée à la Beaujoire n'avait pas grand-chose à voir avec celle qui défiera les All Blacks le 8 septembre. Il s'agissait en effet d'effectuer les derniers réglages, à moins de 48 heures de la liste finale et, à ce titre, les habituels remplaçants ont assuré. Sans afficher un visage particulièrement spectaculaire, ceux-ci se sont mis au niveau d'un adversaire à la hauteur de sa réputation dans le combat.
Il fallait ferrailler devant, et les Bleus l'ont fait sans rechigner. L'omniprésent talonneur Peato Mauvaka, pour une fois dans la lumière, a ponctué sa prestation complète (17 plaquages, 7 courses et 37 mètres gagnés) achevée en troisième ligne d'un essai en bout de ligne (16-3, 29e). Il s'agissait du premier mouvement d'envergure, initié par le dynamiteur Louis Bielle-Biarrey, pour des Bleus en rodage, mais mis sur de bons rails par le pied très sûr de Melvyn Jaminet (7/8). Après un ballon porté dominant, Uini Atonio, l'un des rares joueurs "premium" alignés, a doublé la mise en force (39e, 23-10).
La défense a tenu le choc
Le troisième essai du soir est aussi venu d'un avant, l'entrant Sekou Macalou doté d'une science du jeu et de cannes hors du commun pour intercepter un ballon en sortie de touche et plonger dans l'en-but (59e, 31-17). On regrettera qu'aucun trois-quart n'ait passé la ligne, mais à leur décharge, ceux-ci se sont montrés actifs pour créer des brèches et colmater les attaques adverses. Il eût été tentant de s'échapper sur les charges de quelques colosses fidjiens, mais le déchet au plaquage a été relatif (88%).
Les Bleus ont certes plié sur deux charges devant la ligne, par Tevita Ikanivere (32e, 16-10) et le capitaine Semi Radradra (51e, 31-17), mais l'impact défensif a été à la hauteur du défi. Pour preuve, dans une deuxième période marquée du sceau de la "dépossession" (30% de possession, 36% d'occupation), les Bleus n'ont pas encaissé de point dans les vingt dernières minutes. Ce socle constitue une base solide pour le groupe, par ailleurs épargné par les pépins. Cinq jours après le traumatisme des blessures de Romain Ntamack et Cyril Baille, le détail a forcément son importance.
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