France-Nouvelle-Zélande : des Bleues étincelantes dominent les Black Ferns
Les Tricolores ont décroché une nouvelle victoire contre les Néo-Zélandaises samedi, à Pau.
Elles voulaient marquer les esprits dans cette tournée d’automne. Il est peu de dire que les Bleues d’Annick Hayraud ont d’ores et déjà rempli le contrat posé par le staff. Samedi 13 novembre, les spectateurs du stade du Hameau de Pau ont vu le XV de France infliger une véritable démonstration aux Néo-Zélandaises en s’imposant 38-13. Si les Bleues restaient sur deux victoires contre les Blacks Ferns, jamais elles n’avaient rendu une telle copie : six essais pour les Bleues, un pour les Black Ferns et 25 points d’écart.
Cyrielle Banet, dans tous les bons coups
On ne sait même pas par où commencer tant les Bleues ont été brillantes. Oui, tout n’a pas été parfait. Il y a bien eu ici et là des ballons relâchés, des passes approximatives, des fautes au sol, mais il s’agit d’un déchet inévitable quand on emballe à ce point le rythme d’une rencontre et qu’on manque par moments d’un peu de lucidité. Avec un doublé (11e, 15e), dont un essai sur une merveille de passe au pied de la centre Gabrielle Vernier, l’ailière Cyrielle Banet a parfaitement lancé les affaires françaises. Les Bleues menaient 12-6 au quart d’heure de jeu.
Impressionnantes en conquête, les Bleues ont su profiter de touches bien placées pour fixer les défenseures adverses grâce à la puissance de leurs avants, avant d’envoyer sur orbite leurs trois-quarts. Après Cyrielle Banet, Chloé Jaquet (19 ans, 2 sélections), entrée à la place de Caroline Boujard sur l’aile, y est allée de son essai juste avant la pause (19-6). De quoi offrir aux Bleues un beau matelas d’avance et de mettre un sacré coup derrière la tête des Néo-Zélandaises.
Des Black Ferns en manque de rythme et de repères
Les charges d’Emeline Gros et de Romane Ménager, la malice et la précision au pied de Gabrielle Vernier, la qualité de l’alignement en touche mené par la capitaine Gaëlle Hermet, la vitesse des sorties de balle imposée par la charnière Bourdon-Drouin, la volonté de jouer debout et d'user de passes après-contact, tout a été fait pour étouffer les espoirs de leurs adversaires le plus tôt possible. Quintuples championnes du monde, les Néo-Zélandaises ont fait illusion une grosse demi-heure. Pragmatiques, leurs premiers et rares passages dans le camp français ont été récompensés, mais les Bleues n’ont rien lâché. Les Black Ferns ont dû patienter jusqu'à la 73e minute pour inscrire leur premier et seul essai de la rencontre par Blackwell.
Si la performance du XV de France est historique – jamais les Bleues ne s’étaient imposées par plus de neuf points d’écart contre les Black Ferns – et précieuse dans sa quête vers le titre mondial, il semble important de rappeler que leurs adversaires sortent de deux années blanches en raison du Covid-19. Elles ne sont arrivées en France qu’avec deux matchs dans les pattes, deux fessées contre les Anglaises (numéro 1 au classement mondial). De quoi expliquer en partie, les incompréhensions, les ballons perdus en touche ou encore la fatigue grandissante au fil de la rencontre, qui ont pesé sur le jeu des Néo-Zélandaises. Elles auront une semaine pour hausser leur niveau de jeu et tenter de prendre leur revanche face aux Bleues, samedi prochain (20 novembre).
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