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France-Nouvelle-Zélande : trois choses à savoir avant le match des Bleues contre les Black Ferns

Pour la deuxième rencontre de leur tournée d’automne, les Françaises affrontent les Néo-Zélandaises, samedi à Pau (15h).

Article rédigé par Justine Saint-Sevin, franceinfo: sport
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
La demi-de-mêlée des Bleues, Pauline Bourdon, contre l'Angleterre, le 30 avril 2021. (LOIC BARATOUX / LOIC BARATOUX)

Après la large victoire contre les Boks (46-3), malgré quelques balbutiements dans le jeu, les Bleus vont défier la Nouvelle-Zélande, samedi 13 novembre à 15h à Pau (en direct sur France 2 et france.tv). S'ils ont aligné pas moins de cinq néophytes sur la feuille du premier match de cette tournée d’automne, Annick Hayraud et son staff ont procédé à neuf changements privilégiant l’expérience pour s'attaquer à la deuxième équipe au classement mondial.

Les Black Ferns, reines quasi-incontestées du rugby mondial

Car si les Anglaises leur ont chipé la première place du classement mondial, ce sont bien les Black Ferns qui dominent leur sport. Et ce, encore plus que leurs homologues masculins. Depuis la création de la Coupe du monde de rugby féminine en 1998, les Néo-Zélandaises ont écrasé la concurrence en remportant cinq des six éditions officielles (1998, 2002, 2006, 2010, 2017). Un seul faux pas en poule contre l’Irlande (14-17) en 2014, a coupé leur élan.

Les quintuples championnes du monde ont dû se contenter alors d’une cinquième place, tandis que les Anglaises ne se sont pas laissé prier pour ravir leur trône. Cette année là comme en 2017, les Bleues de Gaëlle Mignot et Jessy Trémoulière devaient se contenter d’une troisième place. En septembre prochain, la Nouvelle-Zélande accueillera pour la première fois le Mondial. Une occasion que les Black Ferns ne veulent pas rater pour ajouter un nouveau titre dans leur escarcelle.

Des Bleues enfin décomplexées face aux Black Ferns

Mais les Bleues posent également des yeux avides de gourmandise sur le Graal. Car les choses ont bien changé. Le XV de France ne veut plus se contenter d’une troisième place aux Mondiaux où elle plafonne depuis plusieurs années (2002, 2006, 2014, 2017). "L’objectif c’est le titre, c’est ça le rêve, et on construit une équipe pour cette objectif", confiait sans détour le responsable sportif des Bleues, Thomas Darracq avant le début de la tournée d’automne. 

Surtout, les Bleues savent désormais qu’elles peuvent renverser les Black Ferns. Après quatre défaites en autant de matchs officiels (109-0 en 1996, 30-0 en 2002, 40-10 en 2006 et 45-7 en 2010), les joueuses d’Annick Hayraud ont fait tomber une sacrée barrière mentale en 2018. La confiance, gonflée à bloc par un Grand Chelem en début de saison, les Bleues ont battu quelques mois plus tard pour la première fois de leur histoire les Néo-Zélandaises (30-27) à Grenoble dans un match d’anthologie.

C’est difficile de le décrire, après la victoire (contre les Black Ferns en novembre 2018), il y avait un gros soulagement. Toute la fin de match est sous tension, on n’a pas envie de perdre. Pour toutes les personnes qui ont fait du rugby, c’est le rêve, et nous on venait de le réaliser.

Cyrielle Banet, ailière du XV de France

dans l'émission Tout le Sport

Une double confrontation piégeuse

Cette quête du titre mondial passe par une tournée d’automne où les Bleues "espèrent marquer les esprits", celui des Néo-Zélandaises, mais aussi celui des Anglaises qu’elles retrouveront aux Six Nations. Quoi de mieux pour "alimenter le combat psychologique" imposé par les grandes nations, décrit par Thomas Darracq, que de renverser les Black Ferns ? Pas grand-chose. L’occasion est d’autant plus belle, que leurs adversaires, privées de test match pendant près de deux ans en raison du Covid-19, sortent de deux fessées contre les Anglaises. Pour leur grand retour, les Blacks Ferns ont concédé les plus larges défaites de leur histoire contre l’Angleterre (43-12), puis (56-15).

L’enjeu est donc bien plus grand qu'il n'y paraît pour les Bleues, elles qui affrontent à leur tour les Black Ferns par deux fois. Enfoncer la bête blessée, probablement toujours en manque de repères et de rythme, ne pourra que poser de bonnes bases pour la suite. Chuter face à des Néo-Zélandaises revanchardes, malgré le retour des cadres tricolores, pourrait au contraire mettre du plomb dans les ailes de la dynamique des Françaises. Si les maladresses (en-avants, passes hasardeuses) observées contre les Boks n'ont pas eu d'incidence sur le résultat final, pour éviter une telle déconvenue, les Bleues devront bien se garder d'offrir de tels cadeaux à leurs adversaires du jour. 

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