US Open 2023 : Novak Djokovic-Daniil Medvedev, une finale indécise au parfum de revanche

Comme on se retrouve. Deux ans après la finale remportée par Daniil Medvedev aux dépens de Novak Djokovic, les deux hommes se retrouveront de nouveau face à face, dimanche 10 septembre, à l'US Open. Sauf que cette fois, Novak Djokovic s'avancera avec beaucoup moins de pression lui qui, il y a deux ans, pouvait réaliser le Grand Chelem calendaire, après avoir remporté l'Open d'Australie, Roland-Garros et Wimbledon.

"Cet objectif avait pris le dessus sur le reste pour Djokovic. Il avait craqué, raconte Arnaud Clément, consultant pour France Télévisions. Cette fois, il n'a plus cette pression, même s'il n'est pas si loin du Grand Chelem calendaire non plus puisqu'il a joué les quatre finales des Grands Chelems cette année. Il n'y aura pas de blocage psychologique". Surtout, le Serbe aura à cœur de prendre sa revanche sur le Russe, invité pas vraiment surprise de cette finale, même si beaucoup attendaient Carlos Alcaraz.

Une cinquième finale de Grand Chelem pour Medvedev

"Beaucoup ont oublié Medvedev depuis quelques mois. C'est quand même le troisième homme de la saison", rappelle Arnaud Clément. Il a déjà gagné ici, à l'US Open, sur sa surface préférée. Ce n'est pas non plus la surprise du siècle". Toujours est-il que le Russe aborde cette finale dans la peau de l'outsider, même s'il affiche quelques garanties face au Serbe, qu'il a déjà battu 5 fois en 14 affrontements.

"Medvedev a un jeu qui peut poser de vrais problèmes à Djokovic s'il est un peu moins bien physiquement. Il a une grosse qualité de service et un jeu de fond du court hyper solide. Il peut répéter les longs échanges."

Arnaud Clément

à franceinfo: sport

Autrement dit : Novak Djokovic, qui sera de nouveau numéro un mondial à l'issue du tournoi, devra pratiquer son meilleur tennis pour dompter le Russe. Un autre facteur, sur lequel personne n'a la main, pourrait toutefois perturber le Serbe : la météo. "Sur cet US Open, les conditions météorologiques sont particulières, très lourdes. Si le taux d'humidité reste aussi élevé, ça va peser sur les organismes. C'est vrai que Novak Djokovic a été plutôt épargné jusque-là, mais il a 36 ans. Il ne faut pas l'oublier, même s'il est monstrueux", prévient Arnaud Clément.

Mis bout à bout, ces éléments consoleront donc celles et ceux qui rêvaient d'une finale entre Novak Djokovic et Carlos Alcaraz. "Cette affiche est plus indécise qu'on pourrait penser", savoure déjà Arnaud Clément. Djokovic est favori, mais il y a des possibilités pour que Medvedev tire son épingle du jeu. Le Russe l'a déjà fait, et quand on l'a fait, on sait qu'on peut le refaire et comment on peut le faire."