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Guerre en Ukraine : WTA et ATP "auraient pu faire un peu mieux" regrette la numéro 1 mondiale Iga Swiatek qui dénonce un manque de "leadership" des instances

La joueuse polonaise de 21 ans a regretté, jeudi, que les joueurs et joueuses russes et biélorusses n'aient pas été exclus du circuit, tout en reconnaissant qu'aujourd'hui, une telle décision serait "injuste".
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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La numéro 1 mondiale, Iga Swiatek, en conférence de presse avant le tournoi de Miami, le 22 mars 2023. (ROB PRANGE / AFP)

La numéro un mondiale, la Polonaise Iga Swiatek, a estimé, jeudi 6 avril, que les instances du tennis "auraient pu faire un peu mieux" pour protester contre l'invasion de l'Ukraine par la Russie, dans un entretien à la BBC. La lauréate de Roland-Garros en 2020 et 2022 n'a jamais caché son opposition au conflit et son soutien au peuple ukrainien

"J'ai le sentiment que le tennis, dès le départ, aurait pu faire un peu mieux pour montrer à tous que les joueurs de tennis étaient contre la guerre", a-t-elle affirmé, dénonçant "un manque de leadership" de la part de la WTA et de l'ATP. "Je trouve qu'ils pouvaient faire plus pour faire passer cette idée et donner leur avis et nous aider un peu plus dans les vestiaires parce que l'atmosphère était assez tendue", a-t-elle ajouté. Plusieurs événements ont notamment marqué le circuit, comme l'Ukrainienne Marta Kostyuk qui a refusé de serrer la main au tournoi de Miami de la Russe Anastasia Potapova après qu'elle a porté un maillot du Spartak Moscou lors du tournoi d'Indian Wells. La tension est telle que la numéro 2 mondiale, la Biélorusse Aryna Sabalenka a assuré n'avoir "jamais fait face à autant de haine dans les vestiaires".

"On a tous un certain impact"

Iga Swiatek estime qu'une exclusion générale des joueurs et joueuses de tennis russes et bélarusses aurait dû être décidée au début du conflit, comme d'autres sports l'ont fait : "C'est quelque chose qui avait été évoqué au début [de l'invasion]. Le tennis n'a pas pris cette voie, mais maintenant ce serait assez injuste de faire ça envers les joueurs et les joueuses russes et bélarusses. Ce n'est pas de leur faute s'ils ont ce passeport-là, mais, d'un autre côté, on a tous un certain impact et je pense que tout ce qui aurait pu aider à stopper l'agression russe aurait dû être fait", a encore appuyé la joueuse.

La joueuse de 21 ans a aussi souligné le courage de certains sportifs russes, comme la n°8 mondiale Daria Kasatkina, qui a publiquement appelé à la fin de la guerre. "Je respecte vraiment cela parce que je trouve que c'est courageux de la part des athlètes russes de dire ce genre de choses. Leur situation est très compliquée", a-t-elle admis.

Il y a une semaine, les organisateurs du tournoi de Wimbledon, qui se déroule début juillet, ont annoncé que, contrairement à l'année dernière, les joueurs et joueuses russes et biélorusses pourraient prendre part à la compétition, mais comme athlètes "neutres", avec interdiction d'exprimer tout soutien à l'invasion de l'Ukraine par la Russie. Wimbledon s'est ainsi calé sur la politique adoptée par les autres tournois du Grand Chelem et voulue par l'ATP et la WTA.

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