Transat Jacques Vabre : après leur arrivée en Martinique, les bateaux déplacés dans un autre port, et une surveillance accrue de la situation après les violences survenues sur l'île
Depuis trois jours, la Martinique fait face à une crise sociale, qui a provoqué des violences.
L'arrivée de la Transat Jacques Vabre à Fort-de France sera-t-elle perturbée en raison des récents incidents survenus en Martinique ces derniers jours ? Si déjà quelques skippers ont franchi la ligne d'arrivée, comme Sébastien Rogues et Matthieu Souben qui ont été les premiers arrivés en Martinique mardi 23 novembre, les autres bateaux vont débarquer au fur et à mesure des prochains jours.
Les bateaux mis à l'abri
Pour l'heure, l'organisation n'a que peu revu sa copie. "La seule incidence pour nous actuellement est qu'on ne laisse pas les bateaux amarrés au village de la Transat, pour ceux qui sont arrivés. Ils ont été déplacés dans un autre port à titre préventif", ont affirmé mercredi 24 novembre à franceinfo: sport les organisateurs. Il s'agit ainsi de protéger les bateaux d'éventuelles dégradations.
Toutefois, les organisateurs précisent "être en contact constant avec la préfecture", afin de suivre l'évolution de la situation. Les traditionnelles célébrations des skippers lors de leur arrivée ne sont pas remises en question, et se déroulent comme prévu.
Crise sanitaire transformée en crise sociale
Depuis trois jours, la situation s'est tendue en Martinique. Lundi 22 novembre, l'intersyndicale a lancé un mouvement de grève générale sur l'île, afin de dénoncer, comme en Guadeloupe, l'obligation vaccinale et les suspensions de soignants, mais aussi le coût de la vie, et les prix des carburants.
Cette action s'est traduite par une forte perturbation du réseau routier, avec des barrages bloquant les principaux axes, notamment aux abords des grands secteurs d'activité du Lamentin, situé au centre de la Martinique, au sud de Fort-de-France. Les écoles ont été contraintes de fermer et les transports en commun ont cessé de fonctionner. Mais cet appel à la grève sur fond de crise sanitaire s'est transformé en crise sociale. Lundi 22 novembre, des forces de l'ordre et des pompiers ont été la cible de tirs par armes à feu, dans un quartier populaire de Fort-de-France, sans faire de blessés. Le parquet de Fort-de-France a ouvert le lendemain une enquête.
Si l'intersyndicale a décidé, mercredi 24 novembre, de lever les barrages pour éviter un emballement des violences, comme depuis le week-end dernier en Guadeloupe où le couvre-feu a été prolongé jusqu'au 28 novembre, rien ne garantit toutefois un apaisement. En effet, parmi les incidents et les heurts survenus, certains d'entre eux sont tenus par des personnes non syndiquées.
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