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Strasbourg. Un homme tué au cours d'une opération antiterroriste

Trois policiers ont également été blessés, au cours d'une fusillade pendant l'interpellation. Sept personnes ont été interpellées dans toute la France, au cours de cette même opération.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Des agents de police devant l'immeuble du quartier de l'Esplanade, à Strasbourg (Bas-Rhin), samedi 6 octobre, après la mort d'un homme lors d'une interpellation.  (PATRICK HERTZOG / AFP)

FAITS DIVERS - La police a procédé à "sept interpellations", dans une vaste opération antiterroriste, lancée samedi 6 octobre dans plusieurs villes de France. François Hollande a affirmé "la détermination entière de l'Etat à protéger les Français contre toutes formes de menaces terroristes", dans un communiqué de l'Elysée.

A Strasbourg (Bas-Rhin), un homme a été mortellement blessé lors de son interpellation, dans le quartier de l'Esplanade. Trois hommes de la Brigade de recherche et d'intervention (BRI) ont également été blessés dans la fusillade qui a éclaté. Reportage de Dorothée Olliéric et Aurélie Mérot, nos consoeurs de France 2 :

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Une opération "lancée il y a plusieurs semaines"

Cette "opération d'envergure" a été lancée il y a "plusieurs semaines", a expliqué le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, lors d'un déplacement à Lille (Nord). "C'est une opération très sérieuse, d'envergure, qui est lancée déjà depuis plusieurs semaines et qui vise à démanteler des réseaux terroristes." Jean-Marc Ayrault a expliqué que "tous les moyens sont mis pour ne rien laisser de côté" et a ajouté que le gouvernement travaillait "très sérieusement pour assurer la sécurité des Français."

Les policiers reçus "avec un 357 magnum" à Strasbourg

Lors de l'opération trois policiers ont été légèrement blessés, a expliqué une source judiciaire. Ils sont entré dans le domicile du suspect vers six heures du matin, dans le quartier de l'Esplanade, au quatrième étage d'un immeuble situé derrière le campus universitaire. L'homme a alors ouvert le feu. Les policiers ont riposté et l'ont touché mortellement. "Les collègues ont été accueilli avec un 357 magnum", a précisé Norbert Georgel, secrétaire départemental du syndicat policier Alliance.

L'homme abattu, Jérémy S., a été identifié par les services antiterroristes grâce à son ADN, selon les informations de nos confrères de France 3. Son empreinte génétique a été découverte sur la grenade lancée le 19 septembre contre une épicerie casher de Sarcelles (Val d'Oise). Les policiers l'avaient placé depuis plusieurs jours sous surveillance, ainsi que les autres complices présumés arrêtés ce matin. Sa compagne a été interpellée.

Lors de l'assaut, un policier de l'antigang de Strasbourg a notamment reçu une balle au niveau de la tête et une autre au niveau du coeur, mais elles ont été arrêtées par son gilet pare-balles et son casque de protection. "Sa vie n'est pas en danger", a expliqué Norbert Georgel.

Sept interpellations dans toute la France

Au total, sept personnes ont été interpellées lors de cette opération antiterroriste à échelle nationale. Les policiers sont intervenus simultanément dans plusieurs villes de France. Ils ont arrêté un homme armé et "dangereux" en Ile-de-France et un autre à Cannes. Ce dernier appartiendrait à la mouvance salafiste. 

Les suspects avaient une "liste d’objectifs", a expliqué une source policière. L'enquête va déterminer si ces projets étaient sérieux ou simplement évoqués entre eux. Car il y a peut-être un précédent. Cette opération était menée dans le cadre de l'enquête sur le jet d'un engin explosif de faible puissance dans une épicerie casher de Sarcelles (Val d'Oise), le 19 septembre. L'attaque avait blessé une personne et suscité une vive émotion dans la communauté juive.

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