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Suicides : France Télécom mis en examen pour "harcèlement moral"

L'entreprise a été mise en examen vendredi en tant que personne morale dans l'enquête sur la vague de suicides en 2008 et 2009 chez l'opérateur.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le groupe a été mis en examen le 6 juillet 2012 pour "harcèlement moral" dans l'enquête sur la vague de suicides en 2008 et 2009 chez l'opérateur. (ZEPPELIN / SIPA)

Après l'ex-PDG et l'ancien numéro deux du groupe, France Télécom, en tant que personne morale, a été mis en examen vendredi 6 juillet pour "harcèlement moral" et "entrave au fonctionnement du CE et du CHSCT", selon son avocate, Claudia Chemarin. Cette mise en examen se fait dans le cadre de l'enquête sur les 35 suicides de salariés de l'opérateur survenus en 2008 et 2009. 

Cette enquête, instruite au pôle santé publique du tribunal de grande instance de Paris, avait été lancée en avril 2010 après un rapport de l'inspection du travail mettant en cause la politique de gestion du personnel et une plainte de la fédération SUD-PTT fin 2009. Il s'agit de la première mise en examen pour ce chef pour une entreprise du CAC 40.

"Pas de système destiné à créer des souffrances chez ses salariés"

"L'entreprise va enfin pouvoir se défendre, deux ans après l'ouverture de l'enquête. France Télécom conteste avoir mis en place un système destiné à créer des souffrances chez ses salariés", a déclaré Me Claudia Chemarin. Cette mise en examen a été assortie d'un cautionnement d'un montant que l'avocate n'a pas souhaité préciser. "Il s'agit d'une décision attendue et prévisible", a-t-elle ajouté, précisant que le fond du dossier n'avait pas été abordé lors de cette audition.

Jeudi, l'ex-numéro deux du groupe, Louis-Pierre Wenes, et l'ancien directeur des ressources humaines, Olivier Barberot, ont été mis en examen et placés sous contrôle judiciaire avec à la clé une caution de 75 000 euros. L'ancien patron du groupe, Didier Lombard, à la tête de France Télécom de 2005 à 2010, avait été le premier dirigeant à être mis en examen mercredi, le cautionnement ayant été fixé pour lui à 100 000 euros.

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