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Syrie. Al-Assad prêt à utiliser l'arme chimique, selon Washington

Dans le même temps, l'Union européenne et l'ONU soulignent la dégradation des conditions de sécurité dans le pays, et reduisent leurs activités. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP et Reuters
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Publié Mis à jour
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Un quartier d'Alep (Syrie) violemment bombardé le 2 décembre 2012.  (NARCISO CONTRERAS / AP / SIPA)

SYRIE – L'Union européenne a décidé de réduire sa délégation au minimum, et l'ONU a suspendu ses activités en Syrie, lundi 3 décembre, en raison de la dégradation des conditions de sécurité. Dans le même temps, les Etats-Unis se sont déclarés "inquiets" d'un éventuel usage d'armes chimiques par le pouvoir de Damas. Francetv info fait le point.

Les Etats-Unis redoutent l'utilisation d'armes chimiques

Autre signe d'une tension croissante, les Etats-Unis ont de nouveau affirmé qu'ils redoutaient d'un éventuel recours de l'armée de Bachar Al-Assad à des armes chimiques contre la population. "Nous sommes inquiets à l'idée qu'un régime de plus en plus assiégé (...) réfléchisse à l'utilisation d'armes chimiques contre les Syriens", a déclaré le porte-parole de la Maison Blanche, Jay Carney. Dans la foulée, Barack Obama a qualifié un tel usage d'"erreur tragique" qui aurait des "conséquences".

Syrie : ferme mise en garde d'Obama contre le recours à des armes chimiques (APTN)

"Plusieurs indices nous laissent penser qu'ils sont en train de mélanger des précurseurs chimiques", a-t-il expliqué un responsable américain. Le régime en place serait en train d'assembler les précurseurs chimiques nécessaires à la militarisation du gaz sarin, un puissant neurotoxique qui provoque une paralysie complète, puis la mort. Ses composants sont en général stockés séparément pour éviter tout accident. Le fait de les mélanger peut donc constituer une étape vers la militarisation du gaz. Selon un responsable anonyme cité par le blog spécialisé Danger Room (lien en anglais), les Syriens "en sont au point où il suffit de le charger à bord d'un avion et de le larguer", mais les quantités de précurseurs mélangés sont "modestes".

Immédiatement, Damas a démenti qu'elle préparait de telles attaques : "La Syrie réaffirme qu'elle ne fera pas usage de ce genre d'armes, si elle en possède, contre son peuple, quelles que soient les circonstances, car elle est en train de défendre son peuple", a déclaré une source au ministère des Affaires étrangères.

L'Union européenne et l'ONU réduisent leur présence

"L'Union européenne a décidé de réduire ses activités à Damas à leur minimum pour des raisons de sécurité", a annoncé Michael Mann, le porte-parole de Catherine Ashton, la haut représentant de l'Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité‎. Selon une source européenne, la délégation va replier son personnel expatrié sur Beyrouth.

Quelques heures auparavant, les Nations unies avaient annoncé la suspension de leurs opérations en Syrie "jusqu'à nouvel ordre" et leur décision de "retirer leur personnel non essentiel" en raison de la dégradation des conditions de sécurité. L'organisation internationale a également décidé de suspendre tous les déplacements en dehors de Damas et de retirer certaines de ses agences de la ville d'Alep (nord), théâtre de combats entre l'armée syrienne et les opposants.

L'aviation syrienne bombarde des quartiers Damas, Homs et Alep ( EVN)

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