Syrie : les violences continuent, malgré la visite de Kofi Annan
Au moins 34 personnes ont été tuées dimanche au deuxième jour de la visite de l'émissaire spécial des Nations unies et de la Ligue arabe.
Malgré la présence de l'émissaire spécial des Nations unies et de la Ligue arabe, les violences en Syrie se poursuivent. Au moins 34 personnes ont été tuées dimanche 11 mars dans des violences touchant notamment dans les provinces d'Idleb (nord-ouest) et de Damas et la ville de Hama (centre), selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH)
Parmi ces morts figurent 15 civils, 14 militaires et cinq rebelles, indique l'OSDH qui rapporte de violents combats dans la province rebelle d'Idleb, théâtre d'une offensive meurtrière de l'armée depuis vendredi, dans la province de Damas et dans la ville de Hama.
Une mission "difficile" pour Kofi Annan
De son côté, l'émissaire international Kofi Annan s'est dit "optimiste" dimanche après son deuxième entretien avec le président Bachar al-Assad. "Cela va être difficile, mais nous devons espérer", a dit Kofi Annan, assurant que "la situation est si mauvaise et dangereuse qu'on ne peut pas se permettre d'échouer".
Cette deuxième rencontre, comme celle de la veille, visait à négocier une sortie de crise alors que les violences dans le pays, secoué depuis un an par une révolte populaire réprimée dans le sang, ont fait plus de 8.500 morts, selon l'OSDH. Auparavant l'émissaire spécial a affirmé avoir présenté "une série de propositions concrètes qui auraient un impact réel sur le terrain et aideraient à lancer un processus visant à mettre fin à cette crise".
Kofi Annan doit quitter Damas dimanche pour Doha. Selon un diplomate turc, il doit aussi visiter prochainement les camps de réfugiés syriens à la frontière syro-turque. Lundi, les ministres des Affaires étrangères américain, européens et russe célébreront au siège des Nations unies à New York le Printemps arabe, mais la Syrie devrait dominer les débats qui s'annoncent conflictuels, selon des diplomates.
Lancez la conversation
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour commenter.