La Polonaise Katarzyna Niewiadoma remporte son premier Tour de France femmes pour quatre secondes au terme d'une dernière étape d'anthologie à l'Alpe d'Huez

C'est la Néerlandaise Demi Vollering qui a remporté l'étape après avoir lâché sa rivale dans le col du Glandon. Elle cède la victoire finale pour quatre petites secondes.
Article rédigé par Gabriel Joly
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Katarzyna Niewiadoma (Canyon-SRAM Racing) célèbre sa victoire sur le Tour de France femmes à l'issue d'une 8e et dernière étape à suspense, dimanche 18 août 2024. (JULIEN DE ROSA / AFP)

Une frayeur puis la consécration au bout d'un suspense insensé. Katarzyna Niewiadoma (Canyon-SRAM Racing) a été sacrée pour la première fois sur le Tour de France femmes, dimanche 18 août, à l'issue d'un bras de fer d'anthologie sur la 8e et dernière étape dans les pentes de l'Alpe d'Huez.

Lâchée par Demi Vollering à plus de 50 kilomètres de l'arrivée dans la brume du col du Glandon, la Polonaise de 29 ans est parvenue à limiter les dégâts et conserver quatre petites secondes d'avance sur sa rivale (1'15" avant la course) à l'arrivée.

Vainqueure du jour au sommet des mythiques vingt-et-un lacets du col isérois, Demi Vollering a constaté avec désarroi son infime retard sur la porteuse du maillot jaune au classement général final. Après deux troisièmes places sur les éditions 2022 et 2023, Katarzyna Niewiadoma remporte enfin la Grande Boucle, bien aidée par la chute de la tenante du titre à Amnéville jeudi.

Quatre secondes pour une couronne

Au vu de l'écart minime entre les deux femmes, la Néerlandaise pourra longtemps ruminer ce fait de course du milieu de semaine, qui l'a contraint à attaquer très tôt ce dimanche pour tenter de combler son déboire. Après un dernier gros relais de sa coéquipière Niamh Fisher-Black, la patronne de la SD-Worx a tapé du poing sur la table en faussant compagnie aux autres cadors dans la brume apocalyptique du col du Glandon, à plus de 50 kilomètres de l'arrivée.

Seule sa compatriote Pauliena Rooijakkers (Fenix-Deceuninck), pas attendue à ce niveau, est parvenue à la suivre dans la vallée, puis sur la montée décisive, malgré des difficultés observées dans les descentes. Sa présence aux avant-postes a d'ailleurs ajouté une inconnue de plus à la complexe équation car elle devançait Demi Vollering pour deux secondes au général avant cette ultime journée. Autrement dit, celle qui n'avait guère qu'une 4e place sur le dernier Tour d'Italie à faire valoir dans son palmarès sur route avant cela était en mesure de rafler la mise si elle levait les bras au sommet.

Le résumé de l'étape 8

Mais c'était sans compter sur la résilience de Katarzyna Niewiadoma, s'accrochant comme elle a pu pour sauver sa tunique de leader. Alors que les rictus de souffrance se multipliaient à tous les échelons de la course et que le chronomètre ne cessait de faire le yo-yo autour de la minute, la native de Limanowa a repris confiance à mesure que la cadence de pédalage du duo de tête, incapable de se distancer, ralentissait.

Après une accélération d'Evita Muzic (FDJ-Suez) dans les derniers hectomètres qui lui a permis de finir dans le temps qui lui était imparti, la leader de Canyon-SRAM Racing a pu célébrer sa victoire finale en pleurs, en brandissant sa monture. Plus que vaillante tout au long de l'étape, la Française termine quant à elle quatrième (à 1'21"), au pied d'un podium en forme de mouchoir de poche complété par Pauliena Rooijakkers (3e, à 10"). Egalement dans le coup, Cédrine Kerbaol prend la sixième place du général (à 2'51"), tandis que Juliette Labous, distancée dès le col du Glandon, rétrograde au neuvième rang (à 8'07").

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