Bruxelles dément "un plan Marshall" à 200 milliards pour sauver l'Europe
La veille, le quotidien espagnol "El Pais" avait annoncé que la Commission européenne envisageait un plan d'investissement destiné à favoriser la croissance dans l'Union européenne
Pas de "plan Marshall" nouvelle génération à 200 milliards d'euros pour sauver l'Europe. La Commission européenne a démenti, lundi 30 avril, la préparation d'une opération de ce montant destinée à favoriser la croissance dans l'Union européenne (UE) annoncée la veille par le journal espagnol El Pais.
"Les chiffres ne se fondent sur aucune réalité"
Le quotidien avait indiqué que Bruxelles envisageait une sorte de "plan Marshall" capable de mobiliser 200 milliards d'euros d'investissements publics et privés pour des projets d'infrastructure, les énergies renouvelables et les technologies de pointe. "Les chiffres avancés ne se fondent sur aucune réalité", a déclaré Pia Ahrenkilde, porte-parole de la Commission européenne.
Selon El Pais, ce plan devait être présenté lors de la rencontre, non prévue jusqu'à cette semaine, des chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE qui pourrait se tenir avant un sommet programmé, lui, de longue date les 28 et 29 juin.
Deux suggestions de "montage financier"
Le quotidien indiquait alors "de sources européennes" que la théorie la plus probable pour financer un tel plan était celle d'un "montage financier" appuyé sur la Banque européenne d'investissement (BEI) et le Mécanisme européen de stabilité financière (MES). Il s'agirait ainsi d'utiliser 12 milliards d'euros encore non utilisés du MES pour attirer des fonds privés qui viendraient renflouer la BEI et serviraient de "garantie pour lancer des projets d'infrastructures publics-privés", avait expliqué El Pais. Pour y parvenir, le montage s'appuierait sur des "instruments financiers sophistiqués et des obligations" garanties par l'UE et servant à financer ces projets qui seraient destinés "à des fonds de pensions et autres investisseurs", poursuit le quotidien.
L'autre option de financement passait par l'injection, de la part des pays membres, de 10 milliards d'euros au capital de la BEI. Une voie moins probable compte tenu de l'"asphyxie" de leurs comptes publics.
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