Le corps calciné retrouvé en Haute-Loire est bien celui de la collégienne disparue
Le suspect, un jeune homme de 17 ans, va être déféré devant le parquet de Clermont-Ferrand puis présenté à un juge d'instruction.
Le corps calciné retrouvé vendredi 18 novembre au soir en Haute-Loire est bien celui d'Agnès, la collégienne de 14 ans disparue depuis mercredi. "C'est son corps. Tout concorde. Nous l'avons annoncé aux parents", a affirmé un enquêteur samedi matin. Malgré de très fortes présomptions, sa dépouille n'avait pu dans un premier temps être formellement identifiée.
La zone où a été retrouvée le corps, "totalement inaccessible" selon le procureur de la République, a été signalée par un jeune homme de 17 ans, qui doit être déféré au parquet de Clermont-Ferrand samedi. Ce camarade de l'adolescente a par ailleurs reconnu s'être promené la jeune fille, et l'avoir "bousculée".
Une marche blanche va par ailleurs être organisée dimanche à 10 heures au Chambon-sur-Lignon, où l'adolescente était scolarisée. FTVi fait le point sur les éléments de l'enquête.
• Que sait-on du suspect ?
Le jeune homme est un camarade d'Agnès, scolarisé dans le même établissement. "Il a dit qu'il s'était promené avec elle. Reste à savoir dans quel créneau horaire", a déclaré un gendarme. Sa garde à vue a été prolongée jusqu'à samedi, après quoi il doit être déféré au parquet, puis présenté à un juge d'instruction.
D'après les informations de RTL, plusieurs élèves ont raconté aux gendarmes qu'ils avaient vu le jeune homme sortir de la forêt proche de l'établissement, stressé et le visage griffé. Après avoir tenté de cacher ses blessures sous son pull, il aurait expliqué s'être blessé tout seul puis être tombé dans les ronces. Ce sont ces griffures et ces versions contradictoires qui ont éveillé les soupçons sur lui.
• Comment se sont déroulées les recherches ?
Les recherches entamées dès mercredi soir par les gendarmes se sont intensifiées avec le déploiement jeudi de maîtres-chiens, de caméras thermiques et d'un hélicoptère. Après l'interrogatoire du jeune lycéen, elles se sont concentrées sur un bois situé non loin de l'établissement. Des plongeurs ont également fouillé les points d'eau autour du Chambon-sur-Lignon. La gendarmerie avait aussi lancé un avis de recherche, relayé par France 3 Auvergne.
Au collège, de nombreux élèves ont été questionnés dans l’entourage de la disparue. "L'audition de ses camarades a été compliquée et il a été très difficile de démêler son emploi du temps" de mercredi, a précisé le procureur René Pagis.
D'importants moyens, de l'hélicoptère aux plongeurs, ont été déployés vendredi. Une cinquantaine de bénévoles ont participé aux recherches, qui ont mobilisé plus de 150 gendarmes, appuyés par un hélicoptère et des caméras thermiques.
Samedi, avant la levée du corps, la police scientifique a procédé à des relevés dans cette zone boisée escarpée proche du Chambon-sur-Lignon. Une clef et un bouton ayant résisté à la calcination ont été découverts à proximité.
• Quand l'alerte avait-elle été donnée ?
Mercredi soir, le collège Cévenol du Chambon-sur-Lignon signale la disparition de l'une de ses élèves de troisième. Interne de l'établissement, la jeune fille n'est pas rentrée après la sortie libre du mercredi après-midi. Le procureur René Pagis estime alors que la disparition est inquiétante, notamment parce que la jeune fille, parisienne, n'a "pas de repères dans la région".
L'hypothèse d'une fugue a un temps été évoquée, mais ses parents ne croyaient pas à cette thèse.
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