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Une journaliste de Mediapart "insultée et malmenée" au meeting de Sarkozy

Marine Turchi, qui couvre la droite pour le site internet, a déposé plainte après avoir été "agressée" par des sympathisants UMP, selon le co-fondateur de Mediapart, Edwy Plenel.

Article rédigé par franceinfo
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Le site internet Mediapart a publié le 28 avril une note libyenne accusant Sarkozy d'avoir été financé par Kadhafi. (KENZO TRIBOUILLARD / AFP)

La nouvelle bruisse sur Twitter. Juste avant la tenue du meeting de Nicolas Sarkozy au Trocadéro pour le 1er-Mai, la journaliste de Mediapart Marine Turchi a été "insultée, bousculée et malmenée, à deux reprises, par des groupes de plusieurs individus, dont l'un lui a brutalement arraché son badge, en tirant le cordon qui le tenait autour du cou. Aucun des militants présents n'a pris sa défense ou ne l'a protégée", relate le co-fondateur du site, Edwy Plenel, dans ses "carnet libres"

D'après son récit, la reporter qui couvre la droite pour le site, a été "repérée à cause de son badge" avant d'être "agressée". Edwy Plenel annonce encore que la journaliste de sa rédaction a porté plainte pour "violences volontaires légères".

Dans le texte de la plainte reproduit sur le site, la journaliste explique avoir été "extrèmement choquée par cette situation car j'ai été secouée lors de mon passage à travers la foule". Elle précise encore qu'elle n'a pas été blessée et que "le responsable de la sécurité de l'UMP" l'a invitée à se "rendre auprès de la Police afin de relater les faits, car j'étais sous le choc et en larmes".

Une "attaque à la liberté de la presse"

Le site est engagé dans un bras de fer avec Nicolas Sarkozy. Le parquet de Paris a ouvert une enquête pour "faux et usage de faux" et "publication de fausses nouvelles" après une plainte du président candidat. Elle faisait suite à la publication d'une note attribuée à un haut dignitaire libyen qui accuse Sarkozy d'avoir été financé par le régime du défunt président libyen, Mouammar Kadhafi. Le président a dénoncé un "faux grossier" et qualifié les allégations d'"infamie".

Edwy Plenel estime que l'incident de lundi relève d'une "attaque à la liberté fondamentale, celle de la presse" et "espère que le parquet de Paris mettra autant de diligence dans cette affaire que dans d'autres, aussi récentes".

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