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Vidéo Ex-otage en Afghanistan, il raconte ses 71 jours de captivité

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L'ex-otage Charles Ballard raconte ses 71 jours de solitude en Afghanistan (France 2 - Franck Genauzeau et Yann Moine)
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions

Le Français Charles Ballard était venu en Afghanistan en janvier 2012 pour un travail humanitaire, après un début de carrière dans la finance.

Deux semaines et demie après sa libération, Charles Ballardce a raconté à France 2 son enlèvement et ses conditions de détention. Directeur financier de l'ONG ACTED, il était venu en Afghanistan en janvier 2012 pour un travail humanitaire, après un début de carrière dans la finance. Ce Français de 28 ans a été pris en otage et gardé comme otage dans des toilettes durant 71 jours. 

Le 27 janvier, il est kidnappé en pleine rue alors qu'il va de sa maison à son bureau. Une berline japonaise se met en travers de la route alors qu'arrive le 4X4 dans lequel il se trouve. Trois hommes masqués le mettent en joue. Il doit descendre du véhicule.

Beaucoup de sang-froid

Très vite, un trait de son caractère s'affirme. L'ancien étudiant de l'ESSEC, une grande école de commerce, banquier d'affaire à Hong Kong durant deux ans, sait qu'il doit garder son sang-froid. Une posture qu'il gardera tout au long de sa détention.

Charles Ballard affirme ne pas souffrir de traumatisme particulier. La violence marque pourtant ses premiers jours de captivité. Ses geôliers le frappent dans la première maison où il est emmené. Puis il est transporté dans un second lieu, où il restera les 70 jours suivants.Tout ce temps, son espace vital se résumera à des toilettes à la turque d'un peu moins de 3 mètres carrés. 

Des exercices physiques et mentaux

Charles Ballard est contraint de dormir en chien de fusil, sur un petit matelas fin, autour de son lieu d'aisance. La nourriture lui est servie irrégulièrement, une ou deux fois par jour. Privé de toute possibilité de fuite, surveillé par plusieurs gardes armés, l'otage s'astreint à structurer ses journées : il multiplie les exercices physiques que lui permettent le lieu étriqué, se lave dans un petit lavabo, malgré ses liens, et s'occupe l'esprit.

Cette prise d'otage est restée secrète. Et a libération est intervenue au terme de longues tractations. Si le versement d'une rançon n'est pas exclu, toutes les sources proches du dossier affirment qu'aucun argent public n'a été dépensé. 

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