: Vidéo Le temps des règlements de comptes à Gao et Tombouctou
L'heure des représailles a sonné au Mali. Les journalistes ont pu assisté à des débuts de lynchage de maliens "arabes" considérés comme des complices des islamistes fondamentalistes d'Al-Qaida ou du Mujao.
L'heure des représailles a sonné après la conquête des villes du nord du Mali. A Gao et Tombouctou, les journalistes ont pu assisté à des débuts de lynchage de maliens "arabes" considérés comme des complices des islamistes fondamentalistes d'Al-Qaida ou de combattants du Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao). Ils sont pourchassés et leurs commerces pris d'assaut. Ce sont les soldats maliens qui occupent actuellement les lieux qui tentent de s'interposer.
A Tombouctou, des centaines de personnes, visiblement très pauvres, ont attaqué des magasins tenus, selon elles, par "des Arabes", "des Algériens", "des Mauritaniens", accusés d'avoir soutenu les islamistes armés. Dans certaines boutiques, des munitions et des radios militaires ont été découvertes. Human Rights Watch (HRW) avait demandé aux autorités de prendre "des mesures immédiates" pour "protéger tous les Maliens de représailles", évoquant "des risques élevés de tensions inter-ethniques" dans le Nord, où la rivalité est forte entre les minorités arabes et touareg souvent assimilées à des islamistes, et les Noirs, majoritaires au Mali.
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