: Vidéo Un premier séminaire socialiste "très amical et très franc"
Le premier séminaire des députés socialistes depuis l'élection de François Hollande, il y a presque un an, s'est tenu lundi dans un climat tendu. Plusieurs parlementaires estiment ne pas être assez écoutés et demandent un changement de cap.
Les députés socialistes se sont retrouvés, lundi 22 avril, pour leur premier séminaire depuis l'élection de François Hollande, il y a presque un an. Il s'est tenu dans un climat tendu. Plusieurs parlementaires estiment ne pas être assez écoutés et demandent un changement de cap.
Olivier Faure, député PS de Seine-et-Marne, a confirmé la nécessité d'une telle réunion. "Il est grand temps de mettre de l'ordre dans la maison socialiste", a-t-il estimé avant l'ouverture de ce séminaire. "Je suis un partisan du débat, de la discussion, parfois même de la dispute. Là, je crois que tout le monde en avait un petit peu gros sur la patate", a poursuivi Jérôme Guedj, député PS de l'Essonne et un des chefs de file de la gauche du PS.
"Aucun des sujets n'a été évacué"
Le Premier ministre, frappé comme le président par une forte impopularité, a tenté de mobiliser ses troupes au moment où la contestation de la politique économique du gouvernement gagne du terrain au sein du Parti socialiste. "Je suis venu donner un message de confiance et d'espoir aux députés", a dit Jean-Marc Ayrault à son arrivée à l'Assemblée nationale, accompagné de plusieurs ministres.
Le séminaire a eu lieu à huis clos. A sa sortie, Elisabeth Guigou députée PS de Seine-Saint-Denis, a assuré qu'il avait été "à la fois très amical et très franc" et que les élus socialistes ont "vu ce qui allait et ce qui allait moins bien". "Aucun des sujets n'a été évacué", a renchéri Razzy Hammadi, député PS de Seine-Saint-Denis. "Même moi, je ne m'attendais pas à ce que ce soit aussi décomplexé en termes de prise de parole et de franchise".
Pourtant, c'est un "certain malaise" qu'ont exprimé les élus, a rapporté à Reuters Thierry Mandon, porte-parole des 293 députés du groupe PS et apparentés. "On n'a pas parlé beaucoup sur la ligne mais sur le manque de considération. Un député nous a dit 'on sert à rien', un autre : 'on a l'impression que pour le gouvernement, on est un passage obligé'", a-t-il ajouté, disant vouloir "trouver un chemin" pour que le groupe ne soit "ni déloyal ni godillot".
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