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Vrai ou faux Vladimir Poutine parle-t-il légitimement de "dénazification" de l'Ukraine ?

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VRAI OU FAKE.  Vladimir Poutine parle-t-il légitimement de "dénazification" de l'Ukraine ?
VRAI OU FAKE. Vladimir Poutine parle-t-il légitimement de "dénazification" de l'Ukraine ? VRAI OU FAKE. Vladimir Poutine parle-t-il légitimement de "dénazification" de l'Ukraine ?
Article rédigé par franceinfo - A. Teboul
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Le Kremlin veut démilitariser et "dénazifier" l’Ukraine. Ce dernier point semble être une instrumentalisation de l’histoire dans la mesure où l’idéologie extrémiste reste minoritaire dans le pays.

Le président Vladimir Poutine et son chef de la diplomatie, Sergueï Lavrov, n’ont que le mot « dénazifier » à la bouche depuis une semaine. "En juin 1941, lorsque l’Allemagne envahit l’Ukraine soviétique, la population ukrainienne se retrouve divisée, entre des Ukrainiens qui combattent au sein de l’Armée rouge et d’autres qui s’engagent au côté de l’Allemagne", confie Étienne Peyrat, maître de conférences en histoire à Sciences Po Lille (Nord). Une collaboration avec des motifs différents : des motivations nationalistes, parfois par anticommunisme ou par antisémitisme.

"Dénazification" : "C’est un narratif"

"Pour Vladimir Poutine, c’est un narratif construit notamment sur la Grande Guerre patriotique, où toute invasion en provenance de l’Ouest est forcément identifiée comme fasciste", précise Adrien Nonjon, chercheur à l’Institut national des langues et civilisations orientales (INALCO), spécialiste de l’Ukraine et de l’extrême-droite post-soviétique. Au-delà de l’instrumentalisation de l’histoire, la présence de groupes ultra-nationalistes ou néo-nazis est avérée en Ukraine aujourd’hui​. À l'image du bataillon Azov. D’autres partis, comme le Secteur droit ou le Corps national affichent également une idéologie extrémiste, mais ces groupes restent très minoritaires.

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