Affaire du Carlton : la mise en examen de DSK en quatre questions
Après plusieurs heures d'audition, l'ancien directeur général du FMI a été placé sous contrôle judiciaire, dans le cadre de l'affaire du Carlton de Lille.
L'ancien directeur général du Fonds monétaire international (FMI), Dominique Strauss-Kahn, a été mis en examen pour "proxénétisme aggravé en bande organisée" dans le cadre de l'affaire du Carlton de Lille, ont annoncé ses avocats lundi 26 mars.
Sorti à un peu plus de 22 heures du palais de justice de Lille, il a été placé sous contrôle judiciaire "avec interdiction d'entrer en contact avec les mis en examen, les parties civiles, les témoins et tout organe de presse à propos des faits objets de la procédure". Les juges d'instruction l'ont également sommé de verser "une caution de 100 000 euros". FTVi revient sur les tenants et les aboutissants de cette décision.
• Quels soupçons pèsent sur DSK ?
Les magistrats qui instruisent le dossier du Carlton de Lille soupçonnent l'ancien directeur général du FMI d'avoir su que les participantes des soirées libertines auxquelles il a participé étaient rémunérées.
>> Tous les soupçons qui pèsent sur DSK
• Qu'ont répondu ses avocats ?
Ces questions ont été balayées par Dominique Strauss-Kahn. Il "déclare avec la plus grande fermeté n'être coupable d'aucun de ces faits et n'avoir jamais eu la moindre conscience que les femmes rencontrées pouvaient être des prostituées", a déclaré à la sortie de l'audition l'un de ses avocats, Me Richard Malka.
"Il va sans dire que nous demanderons l'annulation" de la mise en examen de Dominique Strauss-Kahn, a déclaré Me Henri Leclerc, qui le défend également, avec Me Frédérique Baulieu. Il reviendra alors à la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Douai de statuer sur cette demande.
• Que risque DSK ?
Le proxénétisme est puni par l'article 225-5 du code pénal. Il est passible d'un maximum de sept ans de prison et de 150 000 euros d'amende. Lorsqu'il est commis en bande organisée, le proxénétisme est puni de vingt ans de réclusion criminelle et de 3 000 000 euros d'amende selon l'article 225-8 du code pénal.
• Ce qui attend encore l'ex-patron du FMI
Ce rendez-vous avec les juges intervient 48 heures avant le jour prévu, à savoir le 28 mars. Aucune raison n'a été donnée pour expliquer pourquoi la date a été avancée mais la date correspond aussi à celle de la première audience au civil dans le cadre de l'affaire Nafissatou Diallo et du Sofitel. Le périple judicaire de l'ancien patron du FMI doit en effet se poursuivre cette semaine, cette fois-ci à New York.
Mais les conseils de l'ancien directeur général du Fonds monétaire international affirment qu'il ne peut être poursuivi car il bénéficiait au moment des faits d'une immunité diplomatique totale.
Lancez la conversation
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour commenter.