Affaire du Carlton : pour les juges, DSK était l'instigateur du réseau
Les juges pensent que l'ancien ministre a "initié et largement favorisé en toute connaissance de cause la mise en place d'un système dans le but de satisfaire ses besoins sexuels".
"Une participation effective et déterminante" dans des "actes de proxénétisme". Ce sont, selon Le Figaro, les mots des juges de la cour d'appel de Douai (Nord), qui ont refusé fin décembre de lever la mise en examen de Dominique Strauss-Kahn pour "proxénétisme aggravé en bande organisée".
Dans l'arrêt rendu le 19 décembre, les juges instruisant l'affaire du Carlton de Lille s'emploient à démontrer que Dominique Strauss-Kahn savait que les femmes présentes lors de rencontres étaient des prostituées rémunérées. Ils citent notamment un témoignage qui décrit des jeunes femmes "ne participant ni aux conversations ni au repas, se déshabillant dès le début de la soirée et entamant des relations sexuelles sans aucun préliminaire".
"Un système dans le but de satisfaire ses besoins sexuels"
Les juges s'appuient également sur l'existence d'une "garçonnière" à Paris. Selon eux, DSK n'aurait pas seulement bénéficié de ces parties fines mais aurait "initié et largement favorisé en toute connaissance de cause la mise en place d'un système fondé sur la complaisance de son entourage immédiat dans le but de satisfaire ses besoins sexuels", rapporte Le Figaro.
Au total, onze personnes ont été mises en examen dans cette affaire. Dernier en date : Dominique Alderweireld, dit "Dodo la Saumure", exploitant de bars montants en Belgique mis en examen mercredi.
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