Amiens. Copé dénonce le "laxisme" du gouvernement
Les responsables politiques, de droite comme de gauche, se sont exprimés sur les violences d'Amiens.
POLITIQUE - Après les deux nuits d'émeutes à Amiens (Somme), les responsables politiques de tous bords, François Hollande en tête, ont interrompu leurs vacances pour condamner les casseurs. FTVi revient sur les principales déclarations.
Des violences "inacceptables" pour le gouvernement
Pour le Premier ministre, ces violences "inacceptables" appellent "la plus grande fermeté" à l'égard de leurs auteurs. Dans un communiqué, Jean-Marc Ayrault "apporte son soutien aux policiers et à l'ensemble des services de l'État" et "manifeste sa solidarité aux élus et aux habitants d'Amiens".
"A plusieurs reprises, des groupes violents ont menacé les sapeurs-pompiers qui intervenaient à l'occasion d'un incendie avant de s'en prendre aux policiers. Ceux-ci sont intervenus toute la nuit, faisant face à des individus déterminés et des dégâts importants ont été causés à des équipements publics et à des biens privés, notamment à une école primaire", déplore Matignon.
Le ministre de l'Intérieur, qui s'est rendu sur place mardi après-midi, a également réagi dans la matinée. "On s'attaque à des policiers avec des armes à feu, on brûle des équipements publics qui sont indispensables aux populations de ces quartiers populaires, on fait peur à des gens", a souligné Manuel Valls, avant d'insister : "La République et l'Etat de droit ne peuvent pas l'accepter."
L'UMP dénonce le "laxisme" du gouvernement
A droite, le secrétaire général de l'UMP, Jean-François Copé, a dénoncé "les messages de laxisme" adressés selon lui par le président de la République et le gouvernement. "Voilà plus de trois mois que M. Hollande est en responsabilité et que les messages les plus contradictoires en matière de sécurité ont été lancés. Il ne faut pas s'étonner malheureusement de voir une telle violence", a-t-il déclaré sur RTL, estimant qu'"un certain nombre de délinquants se frottent les mains".
Interrogé sur l'action du ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, il a estimé que "ce qui compte c'est les résultats, l'efficacité". "Ce n'est pas parce que le ministre de l'Intérieur - encore heureux qu'il le fasse - dit qu'il va combattre l'insécurité que pour autant on voit les résultats", a-t-il souligné.
La FN renvoie UMP et PS dos-à-dos
Dans un communiqué mis en ligne sur son site internet, le Front national fustige le "laxisme et le laisser-faire qui caractérisent tous les gouvernements". "Il n'y a jamais eu de karcher sous Nicolas Sarkozy, mais un petit vaporisateur, et ce ne sont pas les malheureuses "ZEP de la sécurité" de Manuel Valls qui régleront le moindre problème", poursuit le parti de Marine Le Pen.
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