Anders Behring Breivik reconnu sain d'esprit et condamné à 21 ans de prison pour la tuerie d'Utoya
L'auteur du massacre de 77 personnes en Norvège, en juillet 2011, a été jugé pénalement responsable d'actes terroristes.
PROCES BREIVIK - Anders Behring Breivik, l'auteur de la tuerie d'Utoya qui a fait 77 morts en juillet 2011, a été jugé pénalement responsable d'"actes terroristes" et condamné à 21 ans de prison, vendredi 24 août, par la justice norvégienne.
Preuves et aveux à l'appui, les doutes n'ont jamais porté sur la culpabilité de Breivik, mais sur sa responsabilité pénale. Sa santé mentale était un casse-tête pour les experts psychiatres durant tout le procès. Les uns ont conclu qu'il était psychotique, atteint de schizophrénie paranoïde, et les autres qu'il était suffisamment sain d'esprit pour répondre pénalement de ses crimes. Ces derniers l'ont finalement emporté.
La condamnation
Anders Behring Breivik a été condamné à 21 ans de prison, la peine maximale. Cette peine peut être reconduite indéfiniment par tranche de cinq ans s'il est toujours considéré comme une menace au terme de cette période. Le verdict est assorti d'un minimum de 10 ans, ce qui signifie que Breivik ne pourra pas déposer de demande de libération conditionnelle avant 2022. Le parquet et Breivik ont annoncé qu'ils ne feraient pas appel. La condamnation est donc définitive.
La réaction de Breivik
L'accusé, costume noir, chemise blanche et cravate grise, a écouté le verdict avec le sourire aux lèvres, après avoir effectué son salut d'extrême droite à son entrée dans le tribunal. Breivik tenait en effet à être reconnu responsable de ses actes "atroces mais nécessaires", de peur que son idéologie soit discréditée.
La prison qui l'attend
Anders Behring Breivik a déjà passé plusieurs mois en détention provisoire, à la prison de Halden, dans le sud de la Norvège. Une prison "humaine", comme la décrit Slate.fr dans un diaporama, où les prisonniers disposent d'écrans plats dans les cellules, de petits frigos, et de grandes fenêtres sans barreaux.
Selon un sondage paru vendredi dans le tabloïd norvégien Verdens Gang, 53,6% des Norvégiens jugent que ses conditions de détention sont trop "clémentes". Il disposerait de trois cellules de 8 m2 : une pour dormir, une pour le sport et une pour le travail, mais aussi un ordinateur portable, sans accès à internet.
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