"Boucherie Abolition" : douze militants antispécistes seront convoqués le 20 septembre prochain au tribunal
Ces militants, cinq hommes et sept femmes, avaient été interpellés mardi pour avoir "libéré" des animaux dans des exploitations agricoles.
Les douze militants et responsables de l'association antispéciste "Boucherie Abolition" interpellés mardi 21 mai seront jugées le 20 septembre prochain au tribunal de grande instance d'Evreux, indique mercredi 22 mai la gendarmerie nationale.
Ils sont poursuivis notamment pour "vol aggravé, entrave concertée à l'exercice de la liberté du travail, dégradations en réunion et violation de domicile", pour des opérations menées dans plusieurs fermes de l'Orne, de l'Eure et de l'Eure-et-Loir.
Cinq hommes et sept femmes, âgés de 20 à 50 ans, ont été interpellés mardi lors d'une opération concertée qui a mobilisé une centaine de gendarmes dans l’Eure, les Alpes-Maritimes, en Haute-Garonne, dans le Finistère, les Yvelines, le Val-de-Marne, en Indre-et-Loire, dans l' Eure-et-Loir et en Seine-et-Marne. Un couple a également été entendu en audition libre. Tous sont des militants ou des dirigeants de l'association "Boucherie Abolition".
Ce coup de filet est lié à l'enquête sur les récentes actions menées par l'association dans plusieurs fermes de l'Orne, de l'Eure et de l'Eure-et-Loir. En décembre 2018 mais surtout en avril dernier, les militants de "Boucherie Abolition" s'étaient introduits illégalement dans des exploitations pour "libérer les animaux de leurs prisons". Des poules, des dindes et des truies, en l'occurrence.
1 500 dindes étouffées lors d'une opération
La gendarmerie précise par ailleurs que l'une des opérations menées en avril dernier pour "libérer les animaux" dans une exploitation de l'Eure a très mal tourné. L'opération de "Boucherie Abolition" a entraîné "un mouvement de panique (...) et conduit directement à la mort par étouffement de près de 1 500 dindes de l’élevage".
Des opérations menées à visage découvert et filmées par leurs soins, avant d'être diffusées sur les réseaux sociaux. Ce qui a permis aux enquêteurs de remonter jusqu'à eux.
— Boucherie Abolition (@BoucherieAbolie) 14 avril 2019
Sur leurs pancartes et tee-shirts, on pouvait lire des slogans tels comme "Aidons-les à sortir de l'enfer" ou encore "Les prisonniers ne se boycottent pas, ils se libèrent". Ces militants luttent pour l'abolition pure et simple de l'élevage.
Parmi les personnes interpellées, des membres et des responsables de l'association "Boucherie Abolition", comme Solveig Halloin et Vincent Aubry. Jointe par franceinfo mardi, l'association a dénoncé ces interpellations.
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