Fermeture de Marineland : One Voice somme le gouvernement de trouver des solutions de sanctuaire pour les orques

Le parc aquatique Marineland d'Antibes (Alpes-Maritimes) ferme définitivement ses portes à compter de dimanche 5 janvier. Le sort de ses deux orques, Wikie et de son fils Keijo, est toujours en suspens. Nées en captivité, elles ne peuvent survivre seules dans la nature.
Article rédigé par franceinfo
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L'orque Wikie, le 10 décembre 2013 au Marineland d'Antibes (Alpes-Maritimes). (MAXPPP)

L'avenir des orques Wikie et Keijo est toujours incertain. Alors que le parc aquatique Marineland d'Antibes (Alpes-Maritimes) ferme ses portes, dimanche 5 janvier, Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique, avait évoqué fin novembre, la possibilité que les orques soient transférées dans des parcs respectant "la réglementation européenne", comme celui de Tenerife dans l'archipel espagnol des Canaries.

Mais cette solution a été rejetée par la présidente de l'association One Voice, Muriel Arnal, pour qui "les envoyer encore à la captivité, c'est les envoyer à une mort certaine". "Ce ne sera jamais une victoire si nous jetons à la poubelle ces animaux qui ont fait les beaux jours et la réputation de la Côte d'Azur", dénonce-t-elle sur franceinfo ce dimanche.

"Le stress de la captivité tue les orques à petit feu"

"Il y a eu en 2021 cette loi bien-être animal, il y a eu des promesses de sanctuaires, et là nous arrivons dans une situation où les animaux vont être simplement déplacés dans d'autres lieux où le stress de la captivité les tue à petit feu", regrette Muriel Arnal. L'association One Voice, à l'origine d'une longue bataille judiciaire qui a débouché en 2023 sur une expertise sur les conditions de vie des orques de Marineland, demande "une décision politique claire et courageuse" et une plus grande implication du gouvernement dans la recherche de solutions de sanctuaires. "Madame la ministre, allez jusqu'au bout de la chose ! Travaillons ensemble, étudions ensemble les solutions de sanctuaire ! ", lance Muriel Arnal.

Selon elle, "il y a des solutions possibles", notamment celle d'un sanctuaire en Nouvelle-Écosse, dans l'Atlantique nord, "là où les parents de Wikie ont été capturés". "Les locaux, les Amérindiens, attendent Wikie et Keijo, il suffit d'une volonté politique pour changer cela, pour ne pas séparer la mère et son fils", propose Muriel Arnal. "Il ne faut pas les envoyer dans un autre delphinarium, même en Espagne. Déjà beaucoup d'orques sont mortes là-bas", ajoute-t-elle. À Marineland, deux sont décédées, l'une de septicémie, en octobre 2023, et l'autre après l'ingestion d'un bout de métal, en mars 2024.

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