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Caméras dans les abattoirs : l'association L214 doute de l'efficacité de la mesure

L'association L214, qui a tourné plusieurs vidéos dans les abattoirs pour dénoncer les conditions de mises à mort des animaux, n'est pas satisfaite de la proposition de loi. Selon elle, il y a trop de conditions pour que le dispositif soit efficace.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Un abattoir en Haute-Vienne (PASCAL LACHENAUD / MAXPPP)

L'Assemblée nationale s'est penchée sur les conditions d'abattage des animaux, jeudi 12 janvier. La proposition de loi adoptée par les députés prévoit que des caméras soient installées "dans tous les lieux d'acheminement, d'hébergement, d'immobilisation, d'étourdissement, d'abattage et de mise à mort des animaux". 

Cette proposition de loi avait été déposée suite à l'émoi suscité par les vidéos de l'association L214. On y voyait des bêtes mises à mort dans de grandes souffrances. Pour Brigitte Gothière, une des porte-paroles de L214, "il n'y a pas obligation des caméras en 2018 puisque ça doit faire suite à une expérimentation. Il y a encore des conditions avant que ce soit fait", regrette-t-elle.

Le texte prévoit une phase "d'expérimentation" pour "évaluer l'opportunité" de l'installation des caméras, ont fait préciser les députés socialistes via un amendement.

L214 veut un contrôle accessible à tous

Par ailleurs, Brigitte Gothière reste sceptique sur l'efficacité de la mesure. Elle déplore "que ce contrôle vidéo soit uniquement destiné aux services vétérinaires et reste en interne à l’abattoir". Elle rappelle que des audits réalisés en avril ont montré que "80 % des chaînes d’abattage présentaient des non-conformités, alors qu’on était déjà sous la surveillance des services vétérinaires".

L'association souhaite que le contrôle soit accessible à tous. "On a l’impression que cette mesure est destinée à rassurer le consommateur, à soutenir la consommation de viande et donc les filières, et elle ne viendra concrètement en aide aux animaux que sur des cas marginaux", insiste Brigitte Gothière.

"On a vu, en avril, que 80 % des chaînes d'abattage n'étaient pas conformes" selon l'une des porte-paroles de l'association L214.

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