Protection des dauphins : la rapporteure du Conseil d'Etat se prononce en faveur de fermetures temporaires de certaines pêches
La rapporteure publique du Conseil d'Etat s'est prononcée vendredi 24 février en faveur de la mise en place d'ici à six mois de fermetures de certaines pêches jugées responsables du décès de nombreux dauphins sur les côtes atlantiques. La décision de la plus haute juridiction administrative française, qui suit généralement l'avis de la rapporteure, est attendue dans les trois semaines.
Le Conseil d'Etat avait été saisi en 2021 par plusieurs associations de défense de l'environnement qui réclamaient des suspensions de la pêche dans l'Atlantique pour une durée de trois mois l'hiver et d'un mois en été. "Compte tenu des insuffisances relevées et du risque que cela représente pour la pérennité de ces espèces protégées (...) nous vous invitons à enjoindre le gouvernement à (...) combiner le recours à des dispositifs de dissuasion acoustique à des mesures de fermetures spatio-temporelles (...) dans un délai de six mois", a déclaré la rapporteure dans son avis.
Près de 400 cétacés retrouvés morts
"La rapporteure publique reconnaît qu'on a un taux de mortalité des dauphins intenable pour la survie de la population et que les mesures prises par l'Etat sont insuffisantes, c'est une bonne chose", s'est félicité Lamya Essemlali, présidente de Sea Shepherd France à l'issue de l'audience. La patronne de l'ONG réclame "un scénario exigeant" sur le temps des fermetures.
Selon l'observatoire Pelagis, spécialisé dans la conservation de la faune marine, 395 petits cétacés ont été retrouvés morts sur les côtes atlantiques françaises entre le 1er décembre et le 15 février. L'immense partie (90%) concerne des dauphins communs, et une "grande majorité" présente "des traces de capture dans un engin de pêche".
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