"Toto" le sanglier ne sera pas euthanasié, confirme la cour d'appel de Douai

L'animal était menacé d'euthanasie depuis une décision de justice du 12 juillet. Une forte mobilisation avait suivi pour sauver la vie du sanglier.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Un rassemblement d'associations en soutien à "Toto" le sanglier, à Saint-Laurent-Blangy (Pas-de-Calais), le 25 juillet 2024. (SEVERINE COURBE / LA VOIX DU NORD / MAXPPP)

Toto le sanglier est sauvé. La cour d'appel de Douai a finalement confirmé, vendredi 26 juillet, une décision judiciaire de première instance s'opposant à l'euthanasie de l'animal, selon une décision dont l'AFP a obtenu copie. Ce sanglier avait bénéficié d'un premier jugement favorable rendu par le tribunal judiciaire d'Arras le 12 juin, mais le parquet avait fait appel. Le 12 juillet, la cour d'appel de Douai avait infirmé cette décision et ordonné l'euthanasie de l'animal.

Erigé en symbole par les associations pour la défense animale, ce sanglier avait été recueilli marcassin en octobre par une famille du Pas-de-Calais lors d'une battue de chasse dans l'Aisne lors de laquelle il avait été blessé. Or, la détention d'un animal sauvage prélevé dans la nature est interdite en France.

La ville de Charleville-Mézières (Ardennes) avait formé un recours, rejointe par l'association de protection animale Stéphane Lamart. La municipalité et son maire, Boris Ravignon, se proposaient d'accueillir le sanglier dans le parc municipal des Ardennes. Mardi, le président de la communauté urbaine d'Arras, Frédéric Leturque, avait déclaré avoir "demandé solennellement à la présidente de la cour d'appel de Douai d'empêcher la mort" du sanglier.

"La justice est du côté des animaux" 

Dans sa décision rendue vendredi, "conformément à ce qu'ont fait valoir la mairie de Charleville-Mézières et l'association Stéphane Lamart", la cour d'appel a estimé que "le procureur de la République n'avait pas qualité pour exercer un recours contre l'ordonnance rendue le 12 juin" par le président du tribunal judiciaire d'Arras. Ainsi, elle a déclaré l'appel du parquet "irrecevable" et les dispositions ordonnant "l'euthanasie du sanglier" ont été "rétractées".

"Toto va pouvoir vivre. La justice est du côté des animaux et de ceux qui les protègent", s'est réjoui auprès de l'AFP Christophe Gérard, avocat de l'association Stéphane Lamart.

Saisi par la gendarmerie, le sanglier se trouve depuis novembre à la fourrière pour animaux d'Arras. La justice reprochait au sanglier de représenter "un danger sanitaire". L'animal était aussi suspecté d'être porteur de la maladie d'Aujeszky, ou rage porcine.

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