Loups : Michel Barnier "commet plusieurs fautes lourdes" en voulant augmenter la capacité de prélèvement, dénonce France Nature Environnement

Le Premier ministre a estimé vendredi que la "nouvelle évaluation du nombre de loups" attendue "mi-décembre" constituerait "un moment clé pour augmenter la capacité de prélèvement", c'est-à-dire le nombre d'abattages de l'animal.
Article rédigé par franceinfo
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Un loup (photo d'illustration), le 2 février 2023. (PHILIPPE GREILLER / MAXPPP)

Michel Barnier "commet plusieurs fautes lourdes" en voulant augmenter la capacité de prélèvement de loups, dénonce Jean-David Abel, pilote du réseau biodiversité de France nature environnement (FNE), sur franceinfo, vendredi 4 octobre.

Le Premier ministre a estimé, lors d'une visite du Sommet de l'élevage à Cournon-d'Auvergne, dans le Puy-de-Dôme, qu'une nouvelle évaluation du nombre de loups en France, prévue mi-décembre, pouvait être un "moment clé" pour augmenter les abattages de loups. "Quand les politiques viennent dire que l'homme est prioritaire, ça signifie que la biodiversité et les espèces sauvages doivent reculer", souligne Jean-David Abel.

Une utilisation "abusive" des dérogations pour abattre des loups

Selon le pilote du réseau biodiversité de FNE, Michel Barnier "ne tient absolument pas compte des données scientifiques", notamment parce qu'il "lie le tir de loup avec la baisse des dommages, ce qui n'a jamais été prouvé nulle part". "Depuis 2017, les dommages sont stabilisés et ont même baissé depuis sept ans, alors que la population de loup a été multipliée par 2,5", ajoute-t-il.

Jean-David Abel critique l'utilisation "abusive" des dérogations pour abattre des loups. "On continue à avoir un discours qui, sur le fond, n'organise pas la coexistence avec l'espèce, mais privilégie le fait de détruire ses individus et de l'empêcher de se développer", déplore le militant.

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