Maltraitance animale : les associations souhaitent un renforcement de la loi
La loi prévoit des amendes et peines de prison pour les auteurs de faits de maltraitance animale. Ceux-ci ne sont cependant pas systématiquement sanctionnés.
Dans un refuge de Seine-et-Marne, 61 chiens essaient de retrouver un peu d'humanité. Ce sont des animaux en convalescence, après avoir été maltraités par leurs propriétaires. La plupart des chiens ont été saisis par la police, et placés ici dans l'attente d'une procédure judiciaire et d'une adoption. "Les maltraitances physiques, ce sont des chiens qui présentent des hématomes, des coups, qui sont extrêmement peureux à la manipulation, c'est très courant pour nous", explique Anne Puggioni, directrice du refuge de la Tuilerie.
Quatre procès sur cinq classés sans suite
Les auteurs de faits de maltraitance encourent jusqu'à deux ans de prison et 30 000 euros d'amende. Mais encore faut-il que la loi soit appliquée. Pour les associations, la maltraitance animale n'est pas assez considérée : "Les chiffres montrent qu'il y a beaucoup d'affaires qui sont classées sans suite. Parce qu'à cause d'un manque de formation des juristes, les parquets ne pas assez sensibilisés à la cause animale. Quatre procès pour maltraitance sur cinq sont classés sans suite", explique Jean-François Legueulle, directeur général de la fondation 30 millions d'amis. En janvier, les députés ont voté une proposition de loi, qui augmente les peines et instaure des mesures, comme le certificat de connaissances obligatoires.
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