Ayrault annonce des mesures contre le crime organisé en Corse
"Une attention particulière" sera portée à la délinquance économique et au blanchiment d'argent, a prévenu le Premier ministre.
POLITIQUE - Six jours après l'assassinat d'Antoine Sollacaro, ancien avocat d'Yvan Colonna, Jean-Marc Ayrault a annoncé, lundi 22 octobre, dix mesures pour renforcer la lutte contre le crime organisé en Corse.
Selon le Premier ministre, "les affaires économiques et financières sont à l'origine de la plupart des homicides" sur l'île. C'est ce qu'il a déclaré à l'issue d'une réunion à Matignon avec les ministres Manuel Valls (Intérieur), Christiane Taubira (Justice), Pierre Moscovici (Economie) et Jérôme Cahuzac (Budget).
"Une attention particulière sera portée à la lutte contre le blanchiment notamment dans le domaine de l'immobilier et y compris du sport" a ajouté Jean-Marc Ayrault. Voici les mesures principales annoncées lundi.
Création d'une "cellule interministérielle de coordination"
Animée par le cabinet du Premier ministre, une "cellule interministérielle de coordination" décidera "de missions d'inspection et de soutien au préfet de Corse et aux services territoriaux de l'Etat pour l'exercice de leur mission de contrôle". Elle fixera aussi "les axes du contrôle fiscal en Corse". Elle examinera également "la dimension internationale des réseaux".
Des moyens supplémentaires pour les enquêteurs
La gendarmerie nationale de Corse sera renforcée de quatorze fonctionnaires de police judiciaire spécialisés dans la lutte contre la délinquance économique et financière.
Le Groupement d'intervention régional (GIR) se verra renforcé de quatre personnes et la Coordination des services de sécurité intérieure en Corse d'un fonctionnaire spécialisé dans l'enquête financière.
Une circulaire de politique pénale bientôt signée
Comme promis la semaine dernière, "une circulaire de politique pénale territoriale destinée spécifiquement à la Corse sera bientôt signée", comme cela a déjà été le cas pour Marseille, a poursuivi le Premier ministre. Objectif : renforcer la coordination entre les parquets d'Ajaccio et Bastia, la Juridiction interrégionale spécialisée de Marseille et le parquet anti-terroriste de Paris, avec des "réunions de régulation" pour "accélérer" le traitement des affaires.
L'intégralité des dix mesures annoncées est à retrouver ici :
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