Ces voitures mythiques remises au goût du jour

ENTREPRISES - Si les voitures neuves n'ont plus la cote, pourquoi ne pas faire revivre les succès d'antan ? Le directeur général de Citroën a confimé, lundi 1er octobre, que la marque avait pris la décision de construire, fin 2013, un nouveau modèle s'inspirant de la mythique 2CV. 

Ce n'est pas la première fois que la marque aux chevrons se réapproprie un modèle de son glorieux passé. Ces dernières années, les firmes n'ont pas hésité à s'inspirer de leurs anciens cartons pour renouer avec les clients.

Chez Citroën, la 2CV "abordable", mais pas "low cost"

"Nous avons un projet de voiture simple, économique, moderne, à un prix abordable", a expliqué le directeur général Frédéric Banzet au site économique La Tribune.fr. Mais attention, il ne "s'agira pas d'un véhicule à bas coûts", a précisé Citroën. Ce remake de la célèbre "deudeuche", qui sera assemblé à l'usine PSA de Madrid (Espagne), pourrait être commercialisé à partir de 2014.

La DS a subi un lifting

Depuis 2010, Citroën commercialise des modèles de DS, mais ces voitures n'ont plus grand chose à voir avec la berline populaire des années 60. La DS 3, première de cette "nouvelle" série, surprend d'abord par l'absence de "filiation" avec son ainée, rapportait alors Le Figaro.fr. Sans oublier l'effort marketing volontairement "anti-rétro" pour promouvoir cette citadine, analysait le site La Réclame.fr.

En réalité, cette DS nouvelle génération n'a de commun avec sa grande sœur que son positionnement haut de gamme. Et ça marche. "Plus de 200 000 véhicules ont été écoulés ce qui a représenté 7% des ventes Citroën en 2011", a rapporté le site Cnet.fr en avril. Début 2012, "la gamme DS, avec 13 300 immatriculations (...) coiff[ait] les grandes marques allemandes telles que BMW et Mercedes." Même François Hollande a fait de la DS 5 la voiture présidentielle.

Chez Renault, l'Alpine renaît

Les berlinettes Alpine-Renault ont dominé les rallyes jusqu'aux années 70, avant que la marque fondée par Jean Rédélé, associé à Renault, ne soit mise en sommeil. Lorsqu'il évoque la célèbre Alpine, le directeur général délégué aux opérations de Renault, Carlos Tavares, interrogé par le quotidien régional La Provence, ne regarde pas seulement dans le rétroviseur. "En songeant à l'avenir je crois que le Groupe Renault a tout intérêt à s'appuyer, avec respect, dans la continuité de cet héritage." 

Le constructeur automobile envisagerait de produire entre 5 000 et 10 000 exemplaires par an d'une nouvelle version de sa mythique voiture de sport, pour un prix situé entre 35 000 et 40 000 euros, assurait le directeur de Renault Sport, Jean-Pascal Dauce, dans une interview à La Tribune.fr. La nouvelle Alpine pourrait développer "200 à 250 chevaux", rester assez légère en pesant "1,2 à 1,3 tonne", avec des dimensions très contenues de "moins de 4,30 mètres de long", avait précisé le patron de Renault Sport.

La coccinelle de VW, une pionnière 

Treize ans après sa première New Beetle, nouvelle incarnation de la légendaire coccinelle, Volkswagen "lance une autre réinterprétation de sa célèbre Beetle, s'inscrivant cette fois beaucoup dans la tendance néorétro", indiquait le Figaro.fr en juillet 2011.

Cette fois, le résultat est "plus proche de la coccinelle d'antan", décrit le site du quotidien. "Le pare-brise a été redressé et se trouve plus près du conducteur. La voiture, bâtie sur la plate-forme de la dernière Golf, est moins haute que la New Beetle de 1998 (moins 12 mm). Mais elle est plus large (plus 84 mm) et plus longue (plus 152 mm). Cet allongement (...) lui procu[e] des proportions visuellement plus en rapport avec celles du fameux original", écrit Le Figaro.

L'ambition de ce modèle ? Séduire les hommes, là où, notamment aux Etats-Unis, l'insecte avait surtout plu aux conductrices. Un pari réussi, a révélé dès mars 2012 le site de Bloomberg (lien en anglais) : "Alors que la clientèle de la New Beetle, aux USA, était composée de plus de 70% de femmes, la dernière coccinelle montre un meilleur équilibre avec 57% de femmes."