Direct Loi martiale en Corée du Sud : la manifestation devant le palais présidentiel s'est dispersée sans violence

Article rédigé par Luc Chagnon, Alice Galopin
France Télévisions
Publié Mis à jour
Des manifestants défilent pour réclamer la destitution du président Yoon Suk-yeol, le 4 décembre 2024, à Séoul (Corée du Sud). (PHILIP FONG / AFP)
Manifestants, partisans et opposants appellent le chef de l'Etat à quitter le pouvoir, après sa tentative d'instaurer la loi martiale dans le pays. Le dirigeant avait invoqué la menace de forces communistes de la Corée du Nord.

Ce qu'il faut savoir

"Yoon Suk-yeol doit démissionner !" Les appels au départ du président sud-coréen se sont multipliés, mercredi 4 décembre, après que le dirigeant a tenté d'imposer la loi martiale dans son pays. Des milliers de manifestants ont défilé dans le centre de Séoul mercredi soir, en réclamant la destitution du chef de l'Etat et en se dirigeant vers le palais présidentiel, selon des journalistes de l'AFP. En début de soirée, à Séoul, la manifestation s'est dispersée sans violence. Au lendemain de sa tentative ratée, Yoon Suk-yeol ne s'est toujours pas exprimé publiquement. Suivez notre direct.

Yoon Suk-yeol lâché par son propre camp. Le Parti du pouvoir au peuple, dont est issu le président, a estimé mercredi que le locataire de la Maison bleue devrait "rendre des comptes". Yoon Suk-yeol "doit expliquer cette situation tragique tout de suite et en détail", a exigé à la télévision le chef de sa formation, Han Dong-hoon. Le chef de cabinet du président et d'importants conseillers ont dans la matinée "présenté en masse leur démission", selon l'agence nationale Yonhap.

L'opposition va porter plainte pour "rébellion". Le Parti démocrate, principal parti d'opposition en Corée du Sud, a annoncé une plainte contre le président, ses ministres de la Défense et de l'Intérieur, ainsi que des "personnalités clés de l'armée et de la police, telles que le [général brièvement nommé] commandant de la loi martiale et le chef de la police".

Une motion de destitution déposée. Les partis d'opposition ont annoncé mercredi avoir déposé une motion de destitution contre le chef de l'Etat. Les députés décideront ultérieurement la date du vote de cette motion, qui pourrait intervenir dès vendredi, ont précisé les six groupes d'opposition présents au Parlement, lors d'une conférence de presse commune. Selon le texte, le président sud-coréen a cherché à échapper une enquête criminelle. En revanche, le parti au pouvoir s'opposera à la motion de destitution.

Un appel à la grève illimitée. La Confédération coréenne des syndicats, la plus importante intersyndicale du pays avec quelque 1,2 million de membres, a appelé à une "grève générale illimitée" jusqu'à la démission de Yoon Suk-yeol. Elle estime qu'il a "signé sa propre fin au pouvoir". Pour l'heure, le dirigeant n'est pas réapparu en public.

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L'actu en continu
  • franceinfo
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    #COREE_DU_SUD Le parti au pouvoir en Corée du Sud a décidé de s'opposer à la motion de destitution du président Yoon Suk-yeol, déposée tout à l'heure au Parlement par l'opposition, rapporte l'agence de presse Yonhap. "De nombreux parlementaires qui ont participé à la réunion du parti ont dit être tombés d'accord pour s'opposer à la destitution", précise cette source. Les dirigeants et députés de Pouvoir au peuple, la formation du président, s'étaient pourtant opposés à la proclamation de la loi martiale hier.
  • franceinfo
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    #COREE_DU_SUD Le président sud coréen Yoon Suk-yeol a "gravement et largement violé la Constitution" et également cherché à échapper à une enquête criminelle qui le visait, selon le texte de la motion de destitution le visant. Sa décision de décréter la loi martiale était motivée par "une volonté d'échapper à des enquêtes criminelles impliquant le président Yoon et sa famille", et a été prise "sans aucun des prérequis constitutionnels tels que la présence d'une guerre, d'une rébellion armée ou d'une urgence nationale comparable", précise encore le texte déposé par six partis d'opposition.
  • franceinfo
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    #COREE_DU_SUD A Séoul (Corée du Sud), plusieurs milliers de manifestants s'étaient rendus devant le palais présidentiel, au lendemain de la tentative de coup de force du dirigeant conservateur Yoon Suk-yeol, pour demander sa destitution. Ce rassemblement s'est dispersé sans violence, ont constaté des photographes de l'AFP présents sur place.
    (ANTONIO GIORDANO / ANADOLU / AFP)
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    #COREE_DU_SUD Des milliers de manifestants se dirigent vers le palais présidentiel à Séoul (Corée du Sud), au lendemain de la tentative de coup de force du dirigeant conservateur. Ces protestataires ont pris la direction des bureaux et de la résidence du président Yoon Suk-yeol après un rassemblement sur une place du centre-ville, alors qu'une autre réunion à l'initiative des partis d'opposition se tient près du Parlement.
  • franceinfo
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    #COREE_DU_SUD Des milliers de manifestants ont commencé à se rassembler dans le centre de Séoul, pour demander la destitution du président sud coréen Yoon Suk-yeol, après sa tentative ratée d'imposer la loi martiale dans le pays. Sous des bannières portant l'inscription "Yoon Suk Yeol doit démissionner", les manifestants ont descendu la principale avenue de la capitale coréenne en direction de l'Assemblée nationale, ont constaté des journalistes de l'AFP.
    (Philip FONG / AFP)
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    #COREE_DU_SUD Le président "a dépassé les limites". Au lendemain de la tentative de Yoon Suk-yeol d'imposer la loi martiale dans le pays, la presse sud-coréenne condamne l'attitude du dirigeant, rapporte Courrier international. Même le journal conservateur Chosun Ilbo critique Yoon Suk-yeol, soulignant que “la proclamation de la loi martiale a plongé toute la population dans la perplexité".
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    #COREE_DU_SUD Le ministre de la Défense sud-coréen, Kim Yong-hyun, a présenté sa démission après la tentative ratée du président Yoon Suk-yeol d'imposer la loi martiale. "Je regrette profondément et j'assume l'entière responsabilité de la confusion et de la préoccupation causées au public par la loi martiale", a-t-il annoncé dans un communiqué.
  • le point sur l'actu
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    Il est 9 heures, voici un nouveau point sur l'actualité :
    #POLITIQUE En cas de chute du gouvernement, Gabriel Attal a l'intention d'appeler tous les partis républicains, sauf le RN et LFI, à trouver un compromis, a appris le service politique de franceinfo. De leur côté, le NFP et le RN répètent qu'ils voteront pour les motions de censure contre le gouvernement Barnier. Suivez notre direct.
    #COREE_DU_SUD Les appels au départ du président sud-coréen se multiplient après que le dirigeant a tenté d'imposer la loi martiale dans son pays. Yoon Suk-yeol, dont la popularité était déjà extrêmement faible, est poussé vers la sortie par ses adversaires politiques et des membres de son propre parti, ainsi que des manifestants réunis à Séoul. Suivez notre direct.
    • Une bonne nouvelle pour les personnes à mobilité réduite. Cette nuit, l'Assemblée nationale a approuvé à l'unanimité le remboursement intégral des fauteuils roulants par l'Assurance-maladie.
    #GREVE Les agents de la fonction publique se mobilisent demain à l'appel des syndicats. Des perturbations sont prévues dans les écoles, dans plusieurs services publics, ainsi que dans les airs. Voici ce qui est attendu pour cette journée de mobilisation.
  • franceinfo
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    #COREE_DU_SUD L'opposition sud-coréenne annonce avoir déposé une motion de destitution contre le président Yoon Suk-yeol, après sa tentative d'imposer la loi martiale dans le pays. Cette motion, qui devra réunir une majorité des deux tiers pour être adoptée, pourrait être soumise au vote dès vendredi, ont fait savoir les six partis d'opposition représentés au Parlement, au cours d'une conférence de presse.
  • franceinfo
    Il y a 0 sec
    #COREE_DU_SUD Les Etats-Unis se disent "soulagés" que Yoon Suk-yeol ait levé la loi martiale décrétée quelques heures auparavant. Qualifiant cette mesure d'"inquiétante", la Maison Blanche a salué le respect du "vote de l'Assemblée nationale [sud-coréenne] pour y mettre fin", a déclaré un porte-parole du Conseil de sécurité nationale dans un communiqué.