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Coursiers à vélo : une tendance qui prend de l'ampleur

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Article rédigé par franceinfo
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Résultat: les voitures vandalisées sont des voitures allemandes pour la plupart.

M.Drucker: A New York, ils font partie du paysage urbain depuis des années maintenant. Petit à petit, les coursiers français se sont eux aussi mis au vélo. Et pas seulement à Paris! Des courses au même tarif, le carburant en moins. Ils parcourent en moyenne 100 km par jour.

Les yeux grand ouverts et les jambes affûtées. Nicolas, 25 ans, avale chaque jour 100 km de bitume. Son bureau à lui: les bords de Seine et les plus grands Objectif: livrer des plis aux 4 coins de Paris, le plus vite possible.

Ça va, les jambes? Ça n'est que le début de la journée.

Sur la chaussée, le risque est partout.

Il faut faire attention à soi et aux autres. Les gens ne font pas vraiment attention a vous en vélo. Ils ne vous entendent pas arriver.

Slalomer entre les bus, éviter les piétons, mais surtout les 2 roues. Ce scooter, par exemple, vient de le frôler d'un peu trop près.

Il a bien vu qu'on allait à gauche et il se rabat sur nous! Il ne nous a pas vus.

Enveloppes, colis, paniers-repas, toute la journée, les livraisons s'enchaînent. Entre 5 et 15 euros la course. Pour les clients, c'est le même prix qu'un scooter, et pas besoin de carburant.

Je viens travailler tous les jours à vélo. J'ai estimé qu'il était important, vu la demande du client, de faire appel à une boîte de coursiers.

Cet homme est l'un des pionniers de la profession. Pour lui, hors de question de prendre le métro.

Vous venez toujours travailler.

Oui. Tous les matins. Et je rentre à vélo tous les soirs.

En 2001, il s'est lancé avec 2 associés. Ils seront les premiers coursiers à vélo de Paris, comme à New York ou à San Francisco.

Ici, Philippe. C'est mon associé. Moi et Boris, notre associé de vélo. On connaît les temps de parcours. On sait que ça ne prend pas forcément beaucoup plus de temps qu'un scooter. On sait que c'était quelque chose d'avenir, dans l'air du temps, et qui devait marcher.

13 ans plus tard, pari réussi. De 3 au départ, ils emploient désormais 15 salariés. Leur réussite a fait des petits. 200 coursiers arpentent aujourd'hui le pavé à Paris. Les coursiers à vélo investissent aussi Bordeaux, Lyon, et même des villes moins denses comme Le Havre. Aujourd'hui, il pédale toute la journée. Il est enfin son propre patron.

C'est un défi face à moi-même. Un défi que je me suis fixé. Créer une entreprise, c'est toujours un défi.

Un défi physique. 80 km de vélo chaque jour, mais toujours au grand air.

Qu'il neige, qu'il y ait de la glace, qu'il pleuve, qu'il vente, je suis bien.

Ce jour-là, seul l'arrête le passage d'un bateau. Sur le pont, son uniforme ne laisse personne indifférent.

Je le vois tous les jours, mais je ne sais pas ce qu'il fait au juste.

Il est coursier à vélo.

Depuis 2 ans, son activité décolle et Jean-François songe même à embaucher. A peine le temps de déjeuner d'une simple barre chocolatée.

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