Abdellah Taïa lauréat du prix Décembre 2024 pour son roman "Le Bastion des larmes"

Le onzième roman d'Abdellah Taïa offre une réflexion sur la possibilité de solder un passé marqué par la violence, et sonne comme un cri de révolte contre une société dans laquelle l'homosexualité demeure pénalement répréhensible.

Laurence Houot

France Télévisions - Rédaction Culture

Publié le 30/10/2024 19:00

Temps de lecture : 1min

L'écrivain marocain Abdellah Taïa photographié à l'occasion du festival Correspondances, le 26 septembre 2024, à Manosque, Alpes-de-Haute-Provence. (JOEL SAGET / AFP)

Le prix Décembre 2024 a été décerné, mardi 29 octobre, à Abdellah Taïa pour Le Bastion des larmes (Julliard). Son prix lui a été remis mercredi à la Fondation Yves Saint-Laurent.

L'ouvrage du romancier marocain d'expression française l'a emporté sur les deux autres romans de la dernière sélection du prix Décembre, Les Derniers jours du Parti socialiste (Seuil) d'Aurélien Bellanger et Ann d'Angleterre (Seuil) de Julia Deck.

Retour au pays

Dans ce onzième roman déchirant, Abdellah Taïa raconte le retour de Youssef – un professeur marocain exilé en France après la mort de sa mère – dans sa ville natale, Salé, à la demande de ses sœurs, pour liquider l'héritage familial. Ce voyage le fait replonger dans un passé où s'entremêlent le souvenir des violences qu'il a subies dans l'enfance, et les joies partagées avec ses sœurs et son amour pour Najib, son ami et amant de jeunesse au destin tragique.

Le jury du prix Décembre est composé de Laure Adler, Claude Arnaud, Maxime Catroux, Charles Dantzig, Cholé Delaume, Christophe Honoré, Oriane Jeancourt-Galignani, Patricia Martin, Amélie Nothomb et Arnaud Viviant. Le prix est doté 15 000 euros par la Fondation Pierre Bergé-Yves Saint Laurent.

L'an dernier, le prix Décembre a été attribué à l'écrivain québécois Kevin Lambert pour son ouvrage Que notre joie demeure, paru aux éditions du Nouvel Attila.