Reconnaissance de l'abandon des harkis : le "soulagement" d'une petite-fille
55 à 75 000 harkis ont été abandonnés en Algérie, victimes de sanglantes représailles de la part des nationalistes. 60 000 ont été admis en France dans des conditions d'accueil sordides. Des blessures en héritage.
Le grand-père de Fatima Besnaci-Lancou est mort assassiné alors qu'elle n'avait que deux ans. "C'est un immense soulagement. Il fallait que ce soit fait", souffle Fatima Besnaci-Lancou au micro de France 3. François Hollande a reconnu la responsabilité de la France dans l'abandon des harkis au cours d'une journée d'hommage ce dimanche 25 septembre.
"Froid et chagrin"
Le 18 mars 1962, les accords d'Evian signent la fin de la guerre d'Algérie. Les Français fuient à toute vitesse l'Algérie en abandonnant leurs alliés, exécutés par milliers. 60 000 Algériens arrivent à fuir leur pays pour sauver leur vie. Des camions les amènent dans 42 anciens de la Seconde Guerre mondiale, isolés et insalubres. Fatima Besnaci-Lancou a vécu quinze ans de son enfance à Rivesaltes (Pyrénées-Orientales). "Je me souviens du froid, du très très gros chagrin parce qu'on avait laissé ma grand-mère en Algérie. Et puis je me souviens de tous ces adultes qui étaient tellement malheureux." Avec cette reconnaissance officielle, c'est une page qui se tourne pour la famille de Fatima Besnaci-Lancou.
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