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Série : "Vortex", un thriller intense teinté de science-fiction pour servir un magnifique drame amoureux

Cette série diffusée sur France 2 allie brillamment thriller et science-fiction pour livrer une puissante histoire personnelle. Franceinfo a visionné les six épisodes et rencontré le réalisateur de la série Slimane-Baptiste Berhoun.

Article rédigé par Léna Thobie-Gorce
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Tomer Sisley incarne Ludovic Beguin dans la série "Vortex". (Julien Cauvin)

Diffusée lundi 2 janvier sur France 2, la mini-série Vortex a réalisé un très bon démarrage, rassemblant près de 4,31 millions de téléspectateurs. Après deux ans de travail, le réalisateur Slimane-Baptiste Berhoun (un ancien du Visiteur du futur) se dit fier et soulagé que "la série ait trouvé son public". Cette nouvelle fiction mêle à la fois thriller, fantastique et romance avec Tomer Sisley dans le rôle d'un capitaine de police à Brest. Il enquête sur la disparition de son premier amour, vingt-sept ans plus tôt, en communiquant avec elle grâce à une faille temporelle. Une histoire originale, imaginée par l’écrivain à succès Franck Thilliez, également auteur de la série Syndrome E.  

Les deux scénaristes Camille Couasse (Lupin) et Sarah Farkas (Hors Saison) ont donc construit une intrigue policière sur fond de voyage dans le temps. Elles nous entraînent aussi et surtout dans ce drame amoureux remarquablement porté par Tomer Sisley et Camille Claris (La Dernière Vie de Simon), dans les rôles de Ludovic et Mélanie. À leur cotés, Eric Pucheu, interprète le coéquipier de Ludovic, et Zineb Triki, connu pour son rôle de Nadia El Mansour dans Le Bureau des Légendes, incarne sa femme. On retrouve aussi la fabuleuse Léo Challier, récemment vue dans la série Arte, Le Monde de Demain.

La science-fiction au service de l'émotion

Vortex se démarque par une prouesse technique, une première en France : l'utilisation de la technologie du "volume", créée par Disney pour la série The Mandalorian . Cette technique de réalité virtuelle utilise un mur de LED où l'on projette des images filmées, en l'occurrence ceux de la plage de Brest pour la série. " Ça évite le fond vert, ça permet aux acteurs d'être vraiment immergés dans l'espace. En plus, les scènes sur la plage sont très chargées en émotion donc ça permet de protéger ça", raconte le réalisateur Slimane-Baptiste Berhoun. 

Dans cette série, la science-fiction, quoique présente, n'est pas au centre de l'histoire, pas plus que la technologie ou les machines, le véritable nœud de Vortex est un amour impossible. Pour Slimane-Baptiste Berhoun, "l'argument fantastique ou de science-fiction est en réalité au service du dilemme amoureux, d'une histoire très personnelle, d'une peine de cœur, dans laquelle tout le monde peut se projeter". "C'était très important pour moi d'éviter que les effets visuels prennent le pas sur l'histoire et l'émotion, il a fallu doser", ajoute-t-il.

Des personnages réalistes et attachants

Si on se laisse aussi facilement happer par la série, ce n'est pas seulement en raison du suspense et de l'intrigue policière mais surtout grâce aux personnages. Leur réalisme permet de nous y attacher rapidement, tout comme l'humour distillé chez chacun d'entre eux, notamment en la personne de l'informaticienne, joué par Juliette Plumecocq-Mech. "J'attache beaucoup d'importance à l'humour, mais je ne veux pas pour autant court-circuiter l'émotion. Tout est question de contraste, si on veut éprouver de l'empathie pour les personnages, il faut pouvoir insuffler des moments de légèreté", explique Slimane-Baptiste Berhoun. 

Au-delà de l'enquête criminelle, Vortex entraîne le spectateur dans des questionnements personnels et philosophiques. En jouant brillamment des voyages dans le temps et des effets papillon (modifier de petites actions du passé peut avoir des grandes conséquences dans le futur), la série interroge les rapports humains. "La grande force du fantastique, c'est de décupler des enjeux, le dilemme du personnage nous fait réfléchir. Et si je pouvais changer des choses qui me sont arrivées dans la vie, est-ce que je le ferais ?", interroge le réalisateur. 

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