Miss France 2023 : le concours assouplit ses règles, mais les candidates "se ressemblent toutes, il n'y a rien d'atypique"
Deux candidates à l'élection Miss France 2023 sont tatouées, et c'est une grande nouveauté. Le comité a assoupli ses règles et autorise désormais les candidates à arborer des tatouages visibles. Samedi 17 décembre, des femmes de plus de 24 ans vont également défiler lors de la cérémonie du concours de beauté diffusée sur TF1. Une deuxième nouveauté : il n'y a plus de critère d'âge.
>> Ce qu'il faut savoir sur Miss France 2023
Désormais les femmes transgenres, mariées ou mères de familles peuvent également tenter leur chance pour espérer succéder à Diane Leyre, Miss Ile-de-France et Miss France 2022. En revanche, les candidates doivent toujours mesurer 1,70 mètre pour prétendre au titre de "reine de beauté". Ce critère est indispensable pour porter les robes hautes coutures, selon le comité.
Le changement, ce n'est pas maintenant ?
Ainsi, Victoire Rousselot est la première maman à se présenter dans l'histoire du concours. "Je pense que c'est une bonne chose. La société et les mœurs changent, il fallait donc que 'Miss France' change aussi ses critères de sélection pour que cela puisse plaire à tout le monde." Cette Alsacienne de 28 ans n'a pas remporté le concours régional en septembre dernier, elle ne participera donc pas à la cérémonie samedi soir.
L'unique candidate transgenre n'a pas été sélectionnée non plus pour la finale et les Miss les plus âgées ont 26 ans. La révolution promise, après les vives critiques sur les critères stricts imposés par le comité, attendra encore un peu, regrette Victoire. "Elles se ressemblent toutes", juge-t-elle.
"Elles sont toutes assez jeunes, elles font toutes des études. Il n'y a rien d'atypique qui puisse nous faire penser qu'il y a une candidate différente cette année."
Victoire Rousselotà franceinfo
"Le reflet de notre société"
Pourtant, le comité Miss France affiche sa volonté de mieux représenter les femmes d'aujourd'hui, avec leurs histoires personnelles. Cette année, beaucoup de candidates, exposent leur maladie passé, se confient sur des violences familiales ou sur le harcèlement scolaire "Elles ne sont pas qu'une apparence physique. Elles ont une tête bien pleine et aussi des vies cabossées peut-être pour certaines. Ce n'est que le reflet de notre société", explique Cindy Fabre, la nouvelle directrice du concours.
En assouplissant les règles, la société Miss France souhaite se rapprocher des standards de Miss Univers et aussi répondre aux critiques. Le concours est jugé sexiste et rétrograde par les associations féministes entre autres. En octobre 2021, Osez le féminisme a attaqué la société Miss France aux Prud'hommes jugeant les anciens critères discriminants. Le délibéré sera rendu le 6 janvier.
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