Dans la peau de l'info. Ce qu'il faut savoir sur Miss France 2023
Le titre de Miss France 2023 sera décerné samedi 17 décembre à Châteauroux à l'occasion d'une nouvelle élection. Une élection qui se veut, cette année, plus moderne, avec sur scène des candidates "nouvelle génération". C'est-à-dire plus inclusive : une candidate peut désormais être tatouée ou même avoir des enfants. Jusqu’à l’année dernière par exemple, il était interdit d’être mariée. Ces ajustements ont été faits pour répondre aux critiques, de plus en plus vives, d’un concours de beauté jugé par beaucoup archaïque et sexiste.
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Mais des critères restent à remplir. Tout d’abord, il faut mesurer 1,70 m minimum. Sans talons évidemment, pas le droit de tricher. Pour le reste, officiellement, il n'y a aucun critère de poids. Sauf qu’en réalité, avant d’en arriver à la finale, il est obligatoire de passer par des concours régionaux et départementaux et pour ce faire, remplir un dossier de candidatures propre à chaque région.
A franceinfo nous avons obtenu le dossier présenté aux candidates de Miss Bretagne et Miss Pays de la Loire cette année. Et voici les questions auxquelles il est nécessaire de répondre : la hauteur bien sûr, mais aussi le tour de hanches, le tour de poitrine, et même le poids. Pourtant, officiellement, aucun critère de poids n’est pris en compte pour le concours Miss France. Donc l’écrémage a déjà eu lieu avant.
Idem pour l'âge des candidates. La direction du concours l’assure : désormais, l'âge importe peu, car il n’y a pas d’âge pour être belle. Pourtant, dans cette petite fiche d’inscription, il est bien précisé qu'il faut être née entre le 1er janvier 1997 et le 22 septembre 2004, et donc avoir moins de 25 ans. D’ailleurs, aucune des miss n’a plus de 26 ans cette année. Le document indique également, que les jeunes filles doivent bénéficier d’une excellente réputation et moralité.
Le contrat de travail
La décision a été prise par les organisateurs après le dépôt d’une plainte par l’association Osez le féminisme aux prud'hommes. Désormais, les candidates signent un contrat de travail pour la répétition générale et le spectacle uniquement, payées au SMIC, mais rien pour les concours régionaux.
Malgré toute ces exigences, tant pis. Car samedi soir, ces miss vont réaliser leur rêve de petite fille devant des millions de personnes. Un rêve de paillettes, de robes de princesse et de couronne. Avant la finale de la coupe du monde dimanche après-midi, sur la même chaîne. Des jeunes femmes et des jeunes hommes ayant en commun d’avoir réalisé leur rêve de gosse. A la différence que les femmes, quoi qu’on en dise et malgré tous nos diplômes, serons jugées sur leur physique, quand les hommes le seront pour leurs aptitudes.
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