Alexia Laroche-Joubert : "Les Miss sont indépendantes et s’assument, c’est ça être féministe !"
En exclusivité pour franceinfo, la nouvelle présidente de la société Miss France répond à l’association Osez le féminisme, qui l’attaque en justice pour sexisme et discrimination.
Les critiques ne sont pas nouvelles : le concours Miss France serait rétrograde, archaïque, sexiste, d’après des militantes féministes. Cette fois, l’association Osez le féminisme va plus loin : elle saisit les prud’hommes. Pour deux raisons : la compétition centenaire serait discriminatoire et enfreindrait le Code du travail. Elle réclame que les candidates soient considérées comme des salariées et donc rémunérées.
Au lendemain de la révélation de cette plainte, Alexia Laroche-Joubert, nommée la semaine dernière présidente de la société Miss France, réagit pour la première fois, sur franceinfo : "Les trois personnes qui portent cette requête, je ne sais pas si ce sont des candidates qui n’ont pas été admises aux élections régionales. Ce qui est sûr, c’est qu’elles sont membres de l’association Osez le féminisme, dont l’une est au conseil d’administration. Comme par hasard… Je n’en peux plus de cette culpabilisation de ces jeunes femmes, qui par choix participent au programme. C’est ça qui est archaïque : ne pas considérer que des femmes puissent décider de ce qu’elles vont faire de leur vie."
"Regardez ce que deviennent les Miss France : cheffes d’entreprise, comédiennes, influenceuses. Elles gagnent leur vie, sont indépendantes, ce sont des femmes qui s’assument. C’est ça être féministe !"
Alexia Laroche-Joubertfranceinfo
Si Alexia Laroche-Joubert rejette catégoriquement l’idée de faire un contrat de travail aux prétendantes, elle reconnaît toutefois que le règlement pourrait évoluer : "L’obligation d’être célibataire ? Je ne vois pas la raison, c’est idiot et obsolète. Pas d’enfant ? C’est vrai qu’elles vont énormément bouger l’année de leur élection. Gérer une vie de famille, ce n’est pas simple. Mais je trouve ça dommage. Moi je suis une cheffe d’entreprise, j’ai deux enfants que j’ai élevés seule et je me suis organisée. Donc oui je trouve cette règle obsolète. En revanche, pour l’interdiction de voir les Miss avec de l’alcool ou une cigarette, il y a une raison : elles sont filmées. Et on n’a pas le droit, suite à la loi Evin, de fumer ni de boire quand on est filmé."
C’est le 11 décembre qu’Amandine Petit abandonnera sa couronne. La cérémonie sera diffusée en direct de Caen, avec du public, espère Alexia Laroche-Joubert. Et avec Jean-Pierre Foucault à la présentation. L’an dernier, l’élection de Miss France avait été suivie par 8,6 millions de téléspectateurs sur TF1, 3e meilleure audience de l’année en prime time.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.