Manifestations du 1er-Mai : "C'est absolument inacceptable et intolérable", juge Marlène Schiappa après les violences qui ont visé le cortège de la CGT
Invitée du 8h30 de franceinfo dimanche, la ministre chargée de la Citoyenneté a vivement condamné les violences qui ont visé les manifestants affiliés à la Confédération générale du travail (CGT).
"C'est évidemment absolument inacceptable et intolérable", a affirmé dimanche 2 mai sur franceinfo, la ministre chargée de la Citoyenneté Marlène Schiappa, alors que le cortège de la Confédération générale du travail (CGT) a été victime de violences lors des manifestations du 1er-Mai à Paris. Selon le syndicat, 21 membres du cortège ont été blessés.
"J'observe que les manifestations rassemblent de moins en moins de monde, mais qu'elles sont de plus en plus violentes donc elles se transforment", a détaillé Marlène Schiappa qui a tenu à "adresser un mot de soutien aux syndicalistes et aux personnes de la CGT qui ont été prises à partie. C'est évidemment absolument inacceptable et intolérable que de s'en prendre à des gens qui manifestent, à des syndicalistes qui, le 1er-mai, viennent porter leur message."
M. Schiappa y voit une "radicalité de l'action"
Interrogée sur l'identité des auteurs des faits la ministre répond ne pas savoir de qui il s'agit : "Il faut que les enquêtes puissent faire la lumière sur tout ce qui s'est produit. Mais on voit qu'il y a un certain nombre de violences aux marges des manifestations, et même maintenant, dans les manifestations. On voit qu'il y a des endroits qui ont été saccagés."
La ministre chargée de la Citoyenneté pointe également le fait "qu'il y a des membres des forces de l'ordre ou des policiers qui ont été violentés dans le cadre des manifestations du 1er-Mai". Marlène Schiappa dénonce "une forme de radicalité dans l'action et de grandes violences dans l'action, y compris en direction des organisateurs eux-mêmes."
Que des syndicats portent des revendications, c'est tout à fait normal
Marlène Schiappaministre chargée de la Citoyenneté
Marlène Schiappa craint une accélération des violences au sortir de la crise épidémique : "Les revendications, je ne les crains pas. Ce que je crains en revanche, c'est qu'effectivement, il y ait une situation économique et sociale difficile".
"Là, tout le monde tient bon pendant la période de la pandémie, mais c'est vrai qu'une fois que les mesures seront levées, il y aura probablement une situation sociale difficile avec des gens qui ont vécu plus d'une année de restrictions, certains qui n'ont pas pu travailler, d'autres qui n'ont pas pu voir leurs familles, leurs proches, d'autres qui sont malades où qui ont fait leur deuil dans des conditions absolument difficiles. Donc je pense que psychologiquement, ça va être très difficile", pointe-t-elle.
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