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Quand la 3D révolutionne l'implantation de mâchoire artificielle

Une prothèse en titane a été récemment implantée sur une patiente aux Pays-Bas grâce à une nouvelle technique d'imagerie, qui permet de faciliter l'opération chirurgicale. Explications.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Cette mâchoire imprimée en 3D a été présentée le 2 février 2012 à Hasselt, en Belgique. (YORICK JANSENS / BELGA / AFP)

Quand l'ingénierie rejoint la médecine. Une mâchoire artificielle en titane, conçue grâce à une technique innovante d'imagerie 3D, a été implantée à une patiente aux Pays-Bas, a annoncé début février l'équipe qui a réalisé cette opération, présentée comme une première mondiale.

Une vidéo postée dans la foulée sur YouTube permet de visualiser la technique qui a été employée. Un modèle détaillé en trois dimensions a d'abord été réalisé sur ordinateur, en scannant la mâchoire de la patiente. Puis, comme l'explique 20 Minutes.fr, le PC a transmis les instructions à une tête laser, qui a sculpté l'objet dans un bac de poudre métallique, couche après couche. La mâchoire artificielle a enfin été durcie au chalumeau et recouverte d'un alliage biocéramique, avant d'être implantée chez la patiente sous anesthésie générale. 

Cette prothèse étant fabriquée "sur mesure", la durée de l'opération est limitée à trois ou quatre heures, contre douze à vingt heures pour une opération de reconstruction classique, a expliqué, lors d'une conférence de presse à Hasselt, dans le nord-est de la Belgique, le Dr Jules Poukens. Il est à la tête de l'équipe belgo-néerlandaise qui a effectué l'opération.

Ce procédé a déjà été utilisée pour des parties de crânes ou de petites sections du visage, mais "c'est la première fois qu'une mâchoire inférieure complète est réimplantée chez un patient". La patiente, âgée de 83 ans, a pu retrouver l'usage de la parole. 

Un coût de 9 000 euros

Reste la question du coût : il s'élève, pour cette prothèse, à environ 9 000 euros. Mais il est en partie compensé par la durée réduite de l'opération et de l'hospitalisation, et par les économies réalisées du fait de l'amélioration de l'état de santé du patient, précise Carsten Engel, un ingénieur associé au projet.

A l'avenir, des prothèses poreuses pourront être utilisées. Associées à des cellules souches, ces implants s'intégreront encore mieux dans le corps du patient.

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