Gard : à la découverte du piémont cévenol

Aux pieds des premières collines des Cévennes, Durfort-et-Saint-Martin-de-Sossenac (Gard) ressemble à n'importe quel beau village de France, entouré de vignes. Mais pour en saisir tout le mystère, il faut prendre de la hauteur. On découvre alors un cercle composé d'un enchevêtrement de maisons et de ruelles serrées les unes contre les autres. Les vieux murs s'enroulent autour d'une tour maîtresse. Cette architecture du XIIe siècle porte un nom : la circulade.

Une terre hospitalière au patrimoine millénaire

Béatrice Llinares était accompagnatrice de randonnée. Elle est tombée sous le charme de ce village et a choisi de s'y installer. C'était il y a vingt-six ans. À sa construction, ce village est un château où vivent près de 300 personnes, nobles et paysans réunis. Une soixantaine de bâtisses ont traversé les siècles. Béatrice Llinares nous conduit au donjon, vestige de la maison seigneuriale de Durfort. Depuis ce promontoire, à 180 mètres d'altitude, on découvre la campagne cévenole. Du village en circulade aux chemins rocailleux, il n'y a qu'un pas.

La taille dans les vignes a commencé. Thomas et Nicolas font partie d'une longue lignée d'agriculteurs attachés à leur terroir. Toutes proches, les deux collines de Monoblet sont les gardiennes de ce sanctuaire. La famille cultive 15 hectares de vigne. Laurent, le patriarche, connaît chaque recoin de ces plaines, de ces forêts exploitées depuis toujours par les habitants du piémont cévenol. Il faut prendre le temps de s'arrêter dans ces petits villages cévenols. Ils sont les témoins fidèles d'une terre hospitalière.