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Vidéo L'auto-stop, ça fonctionne encore ? On a fait le test pour partir en vacances

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On a testé l'autostop
On a testé l'autostop On a testé l'autostop
Article rédigé par Ilan Caro
France Télévisions

Face à l'essor du covoiturage, on pourrait penser que la pratique du lever de pouce sur le bord des routes est devenue quasi obsolète. Franceinfo a tenté de traverser la France depuis Paris en auto-stop, pour se rendre au bord de la Méditerranée en une journée.

Vous n'avez pas de voiture, ni de permis de conduire, le train est trop cher (ou en grève), et vous n'avez trouvé personne pour faire du covoiturage... Pour partir en vacances, pourquoi ne pas essayer l'auto-stop ? Malgré le développement du covoiturage (11 millions de longs trajets en 2015, soit 1,6% des déplacements longue distance, selon le ministère de la Transition écologique), la pratique du stop reste relativement répandue. Et même si vous voyez peut-être moins d'auto-stoppeurs qu'il y a quelques années le long des routes françaises, ça marche plutôt bien !

Pour s'en convaincre, franceinfo a réalisé un test. L'objectif : partir du siège de France Télévisions, à Paris, pour rejoindre en stop la célèbre station balnéaire de La Grande-Motte, près de Montpellier (Hérault). Selon le site Google Maps, environ sept heures et demie sont nécessaires pour parcourir les 753 km de trajet dans des conditions moyennes de trafic. Nous, en stop, on a évidemment mis un peu plus de temps…

Deux heures trente d'attente à la porte d'Orléans

Trouver devant France Télévisions une voiture qui se rendrait dans le sud de la France relèverait du miracle, alors nous avons pris le tramway (oui, on a un peu triché) pour rejoindre la porte d'Orléans, dans le sud de la capitale, d'où part l'autoroute A6. Mais ce "spot" est loin d'être idéal : un vendredi à 8 heures du matin, la voie d'accès à l'Autoroute du soleil est surtout parcourue par des Franciliens, comme en témoignent les plaques d'immatriculation qui défilent sous nos yeux. Puisqu'ils s'apprêtent à rentrer sur une autoroute, les automobilistes ont tendance à accélérer. Dernier inconvénient : pour espérer attirer une voiture allant dans notre direction, il faut se placer du côté gauche de la chaussée. Vraiment pas pratique…

Bref, trouver notre première voiture est de loin la tâche la plus ardue du périple. Sur certains sites d'entraide, des auto-stoppeurs conseillent d'ailleurs de se rendre en grande banlieue en transports en commun avant de lever le pouce. Pour notre part, on a préféré persévérer. Résultat : deux heures et demie d'attente au milieu des gaz d'échappement avant qu'une voiture ne s'arrête enfin.

Règle d'or : rester sur l'autoroute

Au volant, Jérémie, qui se rend à Bourg-en-Bresse (Ain), nous fait parcourir d'un seul coup 350 km, soit presque la moitié du trajet, et nous dépose sur une aire d'autoroute près de Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire). C'est d'ailleurs une règle d'or : pour ce type de long trajet en stop, mieux vaut éviter de quitter l'autoroute, car les aires de services et les péages sont les meilleurs endroits pour trouver des automobilistes prêts à ouvrir leurs portières.

Pour arriver à La Grande-Motte, nous avons eu besoin de monter dans les voitures de quatre autres automobilistes, tous rencontrés sur des aires d'autoroute après dix à quarante minutes d'attente en moyenne. Tous nous ont dit prendre des auto-stoppeurs lorsqu'ils en voyaient sur le bord de la route… c'est-à-dire assez peu fréquemment.

Après treize heures de trajet (environ neuf heures de route effective pour quatre heures d'attente sur le bord de la route), nous sommes arrivés à La Grande-Motte à 21 heures. Mission accomplie, donc, pour la modique somme de zéro euro.

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