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Merkel-Hollande : accords et désaccords au sein du couple franco-allemand

La première rencontre entre François Hollande et Angela Merkel, mardi soir, quelques heures après l'investiture du nouveau chef de l'Etat, a donné la mesure de leurs discordances.

Article rédigé par franceinfo avec AFP et Reuters
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Poignée de main entre Angela Merkel et François Hollande à l'issue de leur première conférence de presse commune, à Berlin (Allemagne), le 15 mai 2012. (BERTRAND LANGLOIS / AFP)

Arrivé vers 19h30 à Berlin, après un vol quelque peu chaotique, François Hollande s'est entretenu pendant un peu plus d'une heure avec la chancelière allemande Angela Merkel, mardi 15 mai. Ils ont ensuite donné, vers 21 heures, une conférence de presse commune, la première du quinquennat du chef de l'Etat, investi le matin même. Le couple franco allemand y a affiché une certaine unité, tout en reconnaissant des antagonismes. FTVi fait la liste de leurs divergences et de leurs convergences.

• Ce qui les réunit :

Le maintien de la Grèce dans la zone euro. "Nous voulons que la Grèce reste dans la zone euro", a déclaré Angela Merkel lors de cette conférence de presse commune à la chancellerie. "Je souhaite, comme Mme Merkel, que la Grèce reste dans la zone euro", a renchéri François Hollande. Tous deux se sont dits prêts à réfléchir à de nouvelles "mesures de croissance" pour aider le pays, en plein chaos politique et qui se prépare à de nouvelles élections.

Les devoirs du couple franco-allemand. La chancelière allemande a affirmé que la France et l'Allemagne étaient "conscientes de la reponsabilité qu'elles ont" pour l'Europe et que les deux pays avaient "le devoir" de travailler ensemble. Une déclaration que le nouveau président français a cependant nuancé, disant pour sa part vouloir une "relation entre la France et l'Allemagne équilibrée et respectueuse de nos sensibilités politiques".

• Ce qui les divise :

Les eurobonds. François Hollande veut accorder plus d'importance à la croissance en Europe. Angela Merkel, elle, donne la priorité à la rigueur. Le nouveau chef de l'Etat s'est ainsi dit "prêt à tout mettre sur la table lors du conseil européen (du 23 mai), y compris les eurobonds". Ces obligations communes européennes sont tabou à Berlin.

Le pacte budgétaire européen. François Hollande a aussi maintenu qu'il voulait renégocier le pacte budgétaire, censé durcir la discipline budgétaire en Europe, pour y adjoindre un volet croissance. Il a néanmoins ouvert la porte à un compromis avec la chancelière sur ce sujet. En effet, il a aussitôt ajouté qu'il se prononcerait définitivement sur une renégociation après avoir discuté avec elle.

La croissance. Angela Merkel a assuré qu'il y avait "des points d'accord" avec François Hollande sur la croissance. Elle a toutefois reconnu qu'il s'agissait d'un "concept général" qui pouvait recouvrir différents types de mesures et admettant "des signes de divergences".

La chancelière allemande a eu beau affirmer que la presse évoquait "des divergences plus importantes qu'elles ne le sont réellement" entre elle et François Hollande, des différences sont donc bel et bien apparues. A l'issue de cette conférence de presse, les deux dirigeants ont tout de même dîné ensemble, avant que le président français ne rentre à Paris.

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