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DSK : en cas de retour en politique, bien lire la notice

La rumeur d'un retour en politique de Dominique Strauss-Kahn resurgit. Alors qu'un accord doit être signé avec Nafissatou Diallo pour mettre un terme à l'affaire du Sofitel de New York, voici quelques pistes pour préparer le terrain. 

Article rédigé par franceinfo
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Dominique Strauss-Kahn à Sarcelles (Val-d'Oise) le 9 octobre 2011, ville dont il a été le maire de 1995 à 1997.  (MIGUEL MEDINA / AFP)

DSK – Puisqu'il vous dit que c'est impossible ! Le numéro un du PS, Harlem Désir, a démenti catégoriquement tout retour de Dominique Strauss-Kahn en politique, vendredi 30 novembre sur i-Télé. "Je n'ai pas entendu cette rumeur, je ne crois pas aux rumeurs. Lui-même considère qu'il n'est plus un acteur de la vie politique, donc laissons-le tranquille."

Il n'empêche. Dans un confidentiel publié quelques jours plus tôt, mardi 27 novembre, Le Figaro assurait que DSK pourrait bien revenir dans son fief de Sarcelles (Val-d'Oise), à la faveur des municipales de 2014. Un élu local contacté par le quotidien évoquait ainsi une "rumeur qui court le département". Et le quotidien de titrer : "Sarcelles attend DSK pour 2014". Rien que ça. Le fantasme d'un retour de DSK agite la presse ; voici quelques pistes que pourrait bien emprunter l'ancien directeur général du Fonds monétaire international (FMI). 

1Faire profil bas et jouer la discrétion

Les affaires du Sofitel et du Carlton ont ruiné la réputation de Dominique Strauss-Kahn, qui est depuis revenu sur son avenir en politique. Dans un entretien au Point, en octobre, il dit tirer un trait sur la chose publique. "Je n'ai plus de responsabilités publiques, je ne suis plus candidat à rien. (...) Qu'on me laisse tranquille !" Mais pour faire profil bas jusqu'au bout, encore faut-il omettre les maladresses et éviter de préciser que l'on n'est "pas riche" quelques lignes plus tard. 

Pour autant, DSK n'est pas à l'abri de nouvelles polémiques. En septembre, lorsqu'il apparaît au bras de sa nouvelle campagne à la une des magazines people, son avocat veille au grain. Après VSD et Closer, Voici a été condamné à son tour pour atteinte à la vie privée, mardi 20 novembre. Et pour éviter la rechute, Richard Malka a prévu de continuer à "poursuivre toute atteinte à la vie privée de Dominique Strauss-Kahn".

2Revenir parmi les siens, au niveau local

Après avoir rêvé de la présidence, difficile de repartir de zéro. Au cas où, Dominique Strauss-Kahn sait qu'il peut compter sur de solides amitiés à Sarcelles, dont il a été le maire de 1995 à 1997. En janvier, il fait une apparition surprise lors de la cérémonie des vœux du maire, François Pupponi. La scène est alors décrite en détail dans Le Parisien, qui décrit un DSK "tranquille, l'air serein, les mains dans les poches" et souligne un "accueil quand même positif" chez les participants. Quand même. En guise de verdict, Le Parisien cite le conseiller général PS de Garges-lès-Gonesse (Val-d'Oise), Hussein Mokhtari : "S'il repart, on sera avec lui."

On le retrouve à nouveau pendant la présidentielle, au moment de voter. Puis sur un marché, dimanche 9 septembre, loin des villas et des voitures de marque associées à son nom pendant des mois. Une promenade d'une heure afin de tenter de sonder les cœurs, durant laquelle il a salué les commerçants et les habitants. La presse n'est pas conviée. Interrogé par l'AFP après la sortie, François Pupponi réclame "que l'on foute la paix" à DSK. Le Parisien précise que ce n'était pas la première fois que DSK se rendait en ville. Toujours dans la plus grande discrétion.

3Poursuivre son tour du monde des conférences

C'est le point fort de DSK. L'ancien directeur du FMI maîtrise l'économie mondiale sur le bout des doigts. Et les multiples conférences accordées dans le monde entier entretiennent son image internationale. Il est parfois hué, comme à l'université de Cambridge (Royaume-Uni), en mars, où 150 militants ont manifesté contre sa présence, comme le rapportait L'Express. Mais depuis, il poursuit ses cours, en Ukraine, en Corée du Sud ou au Maroc. 

En marge d'une conférence justement donnée à l'université de Marrakech, en septembre, il se confie à l'AFP et à i-Télé. "Je ne participe plus à l'action mais il y a un temps pour tout. Je participe beaucoup à la réflexion, au travers des universités, des colloques, des think tanks." Au Point, quelques semaines plus tard, il insistait encore sur la "possibilité de [s]'investir dans de grands projets internationaux". Et laissait entendre qu'il avait toujours le bras long, grâce à ses "propositions" pour l'Europe, comme lors du Yalta European Strategy en Ukraine, expliquent Les Echos

L'hebdomadaire Le Point ajoute que DSK mène également des activités de "consultant pour des banques ou des fonds d'investissement" et qu'il "n'exclut pas de s'engager dans d'autres missions". Enfin, en guise de soutien, Dominique Strauss-Kahn peut toujours compter sur le club DSK, dont le président, Gilles Saulière, saluait en septembre "un personnage clé de la vie économique et politique pour son pays, la France et pour l'Europe".

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