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DSK fait salle comble à Cambridge malgré le chahut

L'ancien patron du FMI  a donné à Cambridge une conférence sur l'état de l'économie mondiale vendredi soir. Des manifestations hostiles ont donné lieu à quelques échauffourées avec la police.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Environ 200 protestataires se sont réunis devant les locaux de l'association estudiantine Cambridge Union, organisatrice de la conférence de DSK vendredi 9 mars 2012. (CARL COURT / AFP)

"DSK, va t'en, honte à toi". Dominique Strauss-Kahn a donné à Cambridge une conférence sur l'état de l'économie mondiale dans la soirée du vendredi 9 mars devant une salle comble d'étudiants, au milieu de manifestations hostiles qui ont donné lieu à quelques échauffourées avec la police. Les protestataires, au nombre de 200, qui s'étaient réunis devant les locaux de l'association estudiantine Cambridge Union, organisatrice de la conférence.

"Justice pour (Nafissatou) Diallo", criaient certains, en référence à la femme de chambre new-yorkaise qui accuse l'ex-patron du FMI d'agression sexuelle. L'avocat de la jeune femme, Douglas Wigdor, avait lui-même fait le déplacement des Etats-Unis pour dénoncer la présence de DSK à Cambridge comme "un affront à toutes les victimes d'agression sexuelle". Des heurts ont eu lieu avec les policiers quand certains étudiants ont essayé d'escalader les barrières métalliques entourant les locaux dans lesquels avait lieu l'intervention. Au moins deux personnes ont été interpellées, selon l'AFP.

Regardez la manifestation entourant la venue de DSK, filmée par BFMTV.


"Ils ont tort"

Dominique Strauss-Kahn était arrivé en début de soirée dans les locaux de l'université par une porte latérale, escorté par des gardes de sécurité. A l'intérieur, plusieurs centaines d'étudiants, tirés au sort en raison de l'affluence, ont assisté à cette conférence à laquelle la presse n'était pas admise. Selon un membre du public assistant à la conférence, Dominique Strauss-Kahn a été interrogé sur les accusations dont il fait l'objet à New York, ce à quoi il a répondu que les charges pénales avaient été abandonnées contre lui.

Dominique Strauss-Kahn arrive à l'université de Cambridge pour y donner une conférence le 9 mars 2012. (CARL COURT / AFP)

Alors que le bruit des manifestants se faisait entendre à l'intérieur des locaux, DSK a à leur propos affirmé en anglais: "ils font ce qu'ils veulent, je pense qu'ils ont tort", selon la même source.

"Insulte aux femmes"

Un peu plus tôt, l'avocat de Nafissatou Diallo, invité par la section femmes du syndicat étudiant CUSU à l'origine du mouvement de protestation anti-DSK, avait pris la parole pour dénoncer la présence de l'ancien chef du FMI. "Inviter l'ancien chef du FMI vise à le réinsérer dans la vie publique et c'est une insulte aux femmes", a notamment déclaré l'avocat au nom de Tristane Banon, qui avait déposé une plainte pour tentative de viol contre DSK, classée sans suite par la justice française. De son côté la Cambridge Union Society avait justifié son invitation en affirmant que DSK était une "grande figure du FMI" qui avait "des connaissances exceptionnelles dans son domaine".

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