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35H : Macron favorable à des dérogations si "accord majoritaire"

Dans une interview accordée au Point avant sa nomination à Bercy, Emmanuel Macron s'est dit favorable à des dérogations pour les entreprises en cas "d'accord majoritaire" avec les partenaires sociaux.
Article rédigé par franceinfo
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  (Emmanuel Macron, le nouveau ministre de l'Economie © REUTERS | Charles Platiau)

 "Nous pourrions autoriser, les entreprises et les branches, dans le cadre d'accords majoritaires, à déroger aux règles de temps de travail et de rémunération. C'est déjà possible pour les entreprises en difficulté. Pourquoi ne pas étendre à toutes les entreprises, à conditions qu'il y ait un accord majoritaire avec les salariés?" déclare Emmanuel Macron au Point. Dans cette interview accordée avant son arrivée surprise à la tête du ministère de l'Economie, et alors qu'il avait quitté son poste de secrétaire général adjoint de l'Elysée, il estime que cette mesure permettrait de "sortir de ce piège où l'accumulation des droits donnés aux travailleurs se transforme en autant de handicaps pour ceux qui ne travaillent pas". Mais il est bien conscient que cette idée est "difficile à expliquer et à porter, spécialement quand on est de gauche".

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Emmanuel Macron n'est pas le premier à souhaiter un retour en arrière sur la réduction du temps de travail. C'est le cas à droite mais aussi parfois à gauche.  Ainsi Jean-Marc Ayrault, alors Premier ministre avait estimé en octobre 2012 que les 35 heures n'étaient pas un "sujet tabou" avant d'opérer un rétropédalage sur France Info.

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C'était même l'un des thèmes de campagne de Manuel Valls pendant la primaire socialiste en 2011. "Est-ce que, dans le monde tel qu'il est aujourd'hui, avec la concurrence que nous connaissons, pouvons-nous nous permettre d'être sur des idées des années 1970, 1980, 1990 ? Non. Il faut dépasser la question des 35 heures. Oui, nous devrons déverrouiller les 35 heures."  

"Pas de débat confus sur le temps de travail" (Valls - janvier 2014)

Mais en janvier dernier, sur France Inter, il avait estimé que ce n'était pas une priorité : "Je suis Premier ministre, et donc j'ai le souci de mes responsabilités et surtout des priorités. Et aujourd'hui, la priorité, c'est ne pas créer un débat confus sur le temps de travail, mais c'est de soutenir les entreprises, le pouvoir d'achat et de faire baisser les déficits. C'est ça ma priorité ".

Et ce mercredi, il n'a pas évoqué du tout la réduction du temps de travail dans son discours à l'université du Medef. 

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