Trois choses à savoir sur la vente surprise de 36 avions Rafale à l'Inde
Le montant du contrat avoisinerait les 4 milliards d'euros, selon plusieurs titres de presse.
Moins de deux mois après l'annonce de la vente de 24 appareils à l'Egypte, deuxième bonne nouvelle pour le Rafale. Le Premier ministre indien Narendra Modi a profité de sa visite à Paris, vendredi 10 avril, pour officialiser l'achat de 36 de ces avions de chasse français. Francetv info vous dit ce qu'il faut savoir sur cet accord qui a surpris tout le monde.
Ce n'est pas le contrat attendu
Le sujet de la vente de Rafale à l'Inde n'est pas nouveau. Depuis 2012, Paris et New Dehli négocient âprement un accord portant sur la vente de 126 avions, dont 108 fabriqués en Inde, pour un montant intialement évalué à 12 milliards d'euros. Ce coût serait en fait plus proche des 20 milliards d'euros, en raison des frais supplémentaires lié à la délocalisation de cette production.
Vendredi, lors de la conférence de presse, Modi a précisé que ce nouveau contrat portait sur "36 Rafale, clé en mains", c'est-à-dire fabriqués en France et livrés à New Dehli. Une solution qui a l'avantage de donner un sérieux coup de fouet à l'activité aéronautique dans notre pays : "l'avion Dassault, presque entièrement made in France, fait travailler près de 500 PME dans plusieurs régions françaises", précise Le Parisien (article réservé aux abonnés). Le montant du contrat n'a pas été officiellement dévoilé, mais plusieurs titres de presse évoquent une somme avoisinant les 4 milliards d'euros.
Il n'enterre pas la vente des 126 avions
Cette vente ne marque pas pour autant la fin des négociations du premier contrat, promet-on à Paris. Le ministre de la Défense a ainsi indiqué à l'AFP que "les négociations sur l'accord initial (entre la France et l'Inde) continuaient". Côté indien, on explique que ce nouveau contrat se justifie par un "besoin opérationnel crucial" des forces aériennes locales.
Narendra Modi a de toute manière intérêt à poursuivre les pourparlers concernant la vente initialement prévue. Samedi, la presse de son pays a jugé que les 36 Rafale étant assemblés en France, Paris était le seul gagnant de l'affaire, rapportent nos confrères du bureau de France 2 en Inde.
Il pourrait ouvrir la voie à d'autres accords
Après une série d'échecs à l'export, la vente officialisée vendredi marque constitue un deuxième succès quelques semaines pour le constructeur français Dassault. Trois autres acquéreurs potentiels au moins sont maintenant sur les rangs pour s'offrir l'avion de chasse : le Qatar - avec lequel des discussions se poursuivent pour 36 appareils - les Emirats arabes unis, pour le remplacement à terme de 60 Mirage 2000-9, et la Malaisie, qui doit encore lancer un appel d'offres pour l'acquisition de 16 appareils.
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